Alors que le gouvernement conseille à ses ressortissants de quitter ce qui pourrait devenir une zone de guerre… trois Roud Léiwen préparent la reprise.
Le week-end diplomatique a été d’une tension extrême. Aux États-Unis, Joe Biden assure qu’une invasion de l’Ukraine par les troupes russes est imminente. En France, Emmanuel Macron assure du contraire. Et entre les deux, la plupart des pays, Luxembourg y compris, conseillent prudemment à leurs ressortissants de faire leurs bagages.
A priori, c’est exactement ce que sont en train de faire Olivier et Vincent Thill, qui ont presque fini leurs trois semaines de stage en Turquie… mais pour rentrer à Poltava, une ville située à quelque 300 kilomètres de ce qui pourrait devenir une zone de front.
Selon nos informations, le Vorskla, qui doit reprendre le championnat de Premier League le 27 février prochain contre une équipe du ventre mou, Veres Rivne, n’a en tout cas pas encore modifié son programme de préparation. Il vient de perdre 1-2 un amical contre les Kazakhs du FK Atyrau.
Il a vu Olivier Thill disputer toute la deuxième mi-temps alors qu’il y a quelques jours, contre les Polonais de Lodz (défaite 1-0), son frère Vincent, enfin de retour de pubalgie, était parvenu à jouer toute une mi-temps même s’il ne devait initialement ne pas faire plus de 30 minutes. Bref, à Antalya, on parle beaucoup de football et encore peu du reste.
Vincent Thill se serait quand même ouvert auprès de ses proches conseillers sur l’étrangeté de la situation et a été rassuré, notamment par son agent.
La FIFA protège les joueurs
D’un point de vue strictement sportif, si d’aventure le championnat ukrainien venait à ne pas reprendre pour cause de conflit armé, un mécanisme de la FIFA prévoit que les joueurs puissent assurer leur sécurité en quittant le pays.
Et si une situation de blocage devait s’installer, les Luxembourgeois de la Premier League pourraient alors casser leurs contrats et aller poursuivre leur carrière ailleurs.
On n’en est pas là. Enes Mahmutovic et son FC Lviv sont loin, très loin de la zone de conflit. Quasiment aux portes de la Pologne et de la Slovaquie.
Et il n’est pas exclu, au besoin, que la fédération ukrainienne ne décide pas de délocaliser certaines rencontres, comme elle le fait depuis des années pour le Shakhtar Donetsk, qui évolue dans la capitale, Kiev, depuis que la Crimée a été annexée.
«Moi, du coup, je m’en fais aussi un petit peu pour Christopher Martins à Moscou, s’inquiète Luc Holtz depuis son lieu de vacances. Je suis ça avec intérêt. Les frères Thill sont un peu en dehors de la zone pour le moment. La question est effectivement de savoir s’ils vont y retourner, et quand. Kiki aussi, d’ailleurs, devrait passer par la Turquie après le stage du Spartak à Moscou. Pour l’instant, avec eux, je discute quand même plus de la reprise que de géopolitique. Et j’ai été satisfait de voir que le physique, pour Vincent, ça tient bien. Croisons les doigts pour que ça continue.»
Bref, Poutine a beau masser ses troupes, cela n’inquiète pas encore les Roud Léiwen, qui ont de belles choses à faire durant le printemps. Aller chercher une qualification européenne pour les frères Thill, un maintien tranquille pour Mahmutovic, qui débutera le 26 à Oleksandria, une ville plutôt éloignée de la zone de conflit. En espérant qu’on ne parle plus que de ballon rond, fin février.
Suivez-nous sur Facebook, Twitter et abonnez-vous à notre newsletter quotidienne.