Vingt-six pays, essentiellement européens, se sont « engagés » à participer à une « force de réassurance » dans le cadre d’un futur cessez-le-feu russo-ukrainien, en déployant des troupes en Ukraine ou en étant « présents sur le sol, en mer ou dans les airs », a annoncé jeudi Emmanuel Macron.
« Cette force n’a pas pour volonté ou pour objectif de mener quelque guerre contre la Russie », a dit le président français devant la presse à Paris après une réunion de la « Coalition des volontaires », ces États essentiellement européens (dont le Luxembourg fait partie) soutenant l’Ukraine et après un contact téléphonique entre les principaux alliés européens et Donald Trump.
The broad international coalition standing with Ukraine and President @ZelenskyyUa remains strong and united.
We have continued our work for a stable peace in the Coalition of the Willing today at the invitation of President @EmmanuelMacron and Prime Minister @Keir_Starmer. pic.twitter.com/qwf1Q45Bgc
— Luc Frieden (@LucFrieden) September 4, 2025
Il a assuré que le « soutien américain » à ces « garanties de sécurité » pour Kiev serait finalisé « dans les prochains jours » et que les Américains avaient « été très clairs » sur leur participation. « Il n’y a pas de doute sur ce sujet », a-t-il martelé.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a à ce propos insisté : « Nous comptons sur le backstop (filet de sécurité) des États-Unis ».
De deux à 26
Après que vingt-six pays ont donc désormais « formalisé très précisément leur contribution », Macron a refusé de « révéler le détail de notre organisation à la Russie ».
L’Allemagne, l’Italie et la Pologne « font partie des 26 contributeurs qui ont défini des soutiens », a-t-il toutefois dit, « soit pour la régénération de l’armée ukrainienne, soit pour la sécurité sur son sol, dans ses airs, en mer ».
Le chef de l’État français a rappelé qu' »en février 2024, dans cette même salle, (…) nous étions deux à dire que peut-être on serait prêts un jour à mettre des troupes sur le terrain. Il y avait la Lituanie et la France. Deux. Et je rappelle que l’atmosphère était assez négative ».
Les garanties de sécurité « visent d’abord à ce que, dans la négociation, il n’y ait aucune limitation de format ou de capacité pour l’armée ukrainienne », a-t-il rappelé. « C’est ce que nous défendons, ce que nous défendrons jusqu’au bout. »
Emmanuel Macron a aussi assuré que les Européens prendraient de nouvelles sanctions « en lien avec les États-Unis » si Moscou continuait de refuser la paix. Il a précisé qu’il y aurait « des contacts à nouveau entre Américains et Russes ».