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Ukraine : des troupes européennes à venir «sur le sol, en mer ou dans les airs»


Emmanuel Macron a aussi assuré que les Européens prendraient de nouvelles sanctions.

Vingt-six pays, essentiellement européens, se sont « engagés » à participer à une « force de réassurance » dans le cadre d’un futur cessez-le-feu russo-ukrainien, en déployant des troupes en Ukraine ou en étant « présents sur le sol, en mer ou dans les airs », a annoncé jeudi Emmanuel Macron.

« Cette force n’a pas pour volonté ou pour objectif de mener quelque guerre contre la Russie », a dit le président français devant la presse à Paris après une réunion de la « Coalition des volontaires », ces États essentiellement européens (dont le Luxembourg fait partie) soutenant l’Ukraine et après un contact téléphonique entre les principaux alliés européens et Donald Trump.

Il a assuré que le « soutien américain » à ces « garanties de sécurité » pour Kiev serait finalisé « dans les prochains jours » et que les Américains avaient « été très clairs » sur leur participation. « Il n’y a pas de doute sur ce sujet », a-t-il martelé.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a à ce propos insisté : « Nous comptons sur le backstop (filet de sécurité) des États-Unis ».

De deux à 26

Après que vingt-six pays ont donc désormais « formalisé très précisément leur contribution », Macron a refusé de « révéler le détail de notre organisation à la Russie ».

L’Allemagne, l’Italie et la Pologne « font partie des 26 contributeurs qui ont défini des soutiens », a-t-il toutefois dit, « soit pour la régénération de l’armée ukrainienne, soit pour la sécurité sur son sol, dans ses airs, en mer ».

Le chef de l’État français a rappelé qu' »en février 2024, dans cette même salle, (…) nous étions deux à dire que peut-être on serait prêts un jour à mettre des troupes sur le terrain. Il y avait la Lituanie et la France. Deux. Et je rappelle que l’atmosphère était assez négative ».

Les garanties de sécurité « visent d’abord à ce que, dans la négociation, il n’y ait aucune limitation de format ou de capacité pour l’armée ukrainienne », a-t-il rappelé. « C’est ce que nous défendons, ce que nous défendrons jusqu’au bout. »

Emmanuel Macron a aussi assuré que les Européens prendraient de nouvelles sanctions « en lien avec les États-Unis » si Moscou continuait de refuser la paix. Il a précisé qu’il y aurait « des contacts à nouveau entre Américains et Russes ».