Le Premier ministre assiste ces jeudi et vendredi à son premier sommet européen. Parmi les chefs d’État et de gouvernement, il sera le second petit nouveau à côté de Donald Tusk, le nouveau Premier ministre polonais, accueilli à bras ouverts par son homologue luxembourgeois.
Le briefing à l’issue du Conseil de gouvernement, hier, a servi au nouveau Premier ministre à préfacer les enjeux de son tout premier Conseil européen. Ce sommet sera largement marqué par la question du soutien à l’Ukraine. La validation d’une nouvelle aide financière et, surtout, le feu vert pour l’ouverture des négociations d’adhésion s’annoncent compliqués au vu du blocage de la Hongrie.
Dans ce contexte, Luc Frieden se réjouit de retrouver à ses côtés Donald Tusk. Au contraire de son prédécesseur Mateusz Morawiecki, le nouveau chef du gouvernement de la Pologne est bien plus proeuropéen et pro-Ukraine : «Je suis très content de savoir que Donald Tusk nous rejoindra comme Premier ministre polonais.» Pour l’anecdote, Luc Frieden et Donald Tusk seront les deux seuls nouveaux Premiers ministres qui vont cette fois prendre place à la table du Conseil européen.
Sommet UE-Balkans occidentaux
Dès mercredi soir, le Premier ministre a participé à Bruxelles au sommet UE-Balkans occidentaux. «En ce qui concerne l’élargissement de l’UE, je veux que l’on tienne compte du contexte géopolitique et géostratégique. Il ne s’agit pas uniquement de dire à un pays que l’on ouvre les négociations, mais aussi d’approfondir le projet de paix qu’est l’UE, reposant sur des valeurs communes, la stabilité et la sécurité», met en perspective Luc Frieden. Il plaide aussi pour procéder par étapes, afin de ne pas «frustrer» les candidats à l’adhésion, dont certains pays des Balkans, qui se retrouvent depuis 20 ans en salle d’attente.
Lors de ce sommet, les 27 chefs d’État et de gouvernement ne seront pas seulement amenés à parler de l’Ukraine, mais aussi de la Moldavie et, dans un deuxième temps, de la perspective d’adhésion de la Géorgie et de la Bosnie. Le feu vert du Luxembourg est acquis. «Si nous n’avançons pas ensemble, on risque que d’autres puissances mondiales viennent nouer des alliances avec ces pays», met en garde le Premier ministre.
Pour ce qui est de la Hongrie, Luc Frieden espère que lui et ses pairs ne vont pas «débloquer de manière irréfléchie» les 10 milliards d’euros de fonds européens pour Budapest, retenus pour des dysfonctionnements de l’État de droit, avec pour seul but de convaincre le Premier ministre hongrois de lever son véto.