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Turquie: Erdogan revendique la victoire


M. Erdogan s'est imposé comme le dirigeant turc le plus puissant depuis le fondateur de la République, Mustafa Kemal. (Photo : AFP)

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a revendiqué la victoire dimanche à l’issue d’élections âprement disputées face à une opposition déterminée à l’empêcher d’obtenir un nouveau mandat aux pouvoirs considérablement renforcés.

« Les résultats non-officiels des élections sont clairs. Selon eux, notre nation m’a confié la responsabilité de président de la République », a déclaré M. Erdogan lors d’une déclaration à sa résidence à Istanbul, revendiquant également la majorité parlementaire pour l’alliance dominée par son parti, l’AKP.

D’après l’agence de presse étatique Anadolu, M. Erdogan arrivait en tête de la présidentielle avec un score de 52,8% après dépouillement de près de 95% des urnes, et l’alliance de l’AKP menait avec 53,82%.

Son principal concurrent, le social-démocrate Muharrem Ince, arrive en deuxième position de la présidentielle avec 30,7%, et l’alliance anti-Erdogan formée par plusieurs partis d’opposition pour le volet législatif du scrutin récolte près de 34% après comptage de plus de la moitié des votes, d’après les résultats partiels publiés par Anadolu.

Contestation de l’opposition

Mais le parti de M. Ince, le CHP, a contesté les résultats publiés par Anadolu, affirmant que ses propres chiffres montraient que M. Erdogan avait obtenu moins des 50% des voix et qu’un second tour était nécessaire pour le départager de M. Ince.

Sans attendre la déclaration de M. Erdogan, des milliers de ses partisans se sont rassemblés devant sa résidence à Istanbul et devant les sièges de son parti dans la ville ainsi que dans la capitale Ankara pour célébrer la victoire après la publication des premiers résultats par Anadolu.

En 15 ans de règne, M. Erdogan s’est imposé comme le dirigeant turc le plus puissant depuis le fondateur de la République, Mustafa Kemal. Il a transformé la Turquie à coups de méga-projets d’infrastructures et en libérant l’expression religieuse, et fait d’Ankara un acteur diplomatique clé.

Mais ses détracteurs accusent le « Reis », âgé de 64 ans, de dérive autocratique, en particulier depuis la tentative de putsch de juillet 2016, suivie de purges massives qui ont touché des opposants et des journalistes et suscité l’inquiétude de l’Europe.

Le Quotidien / AFP