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Tsunami en Indonésie : au moins 830 morts, 1 200 détenus dans la nature


Les autorités doivent tenter de retrouver d'éventuels survivants, mais aussi les détenus qui ont profité du séisme pour s'évader. (photo AFP)

Le dernier bilan du séisme suivi d’un tsunami qui a frappé l’île des Célèbes, au cours du week-end, était d’au moins 832 morts lundi. Les autorités redoutent qu’il soit encore plus lourd, certaines zones n’ayant pas encore été atteintes par les secours.

Le président indonésien Joko Widodo « nous a autorisés à accepter l’aide internationale d’urgence pour répondre au désastre », a déclaré Tom Lembong, un responsable gouvernemental, alors que des dizaines d’agences humanitaires et d’organisations non gouvernementales se sont dites prêtes à apporter une assistance d’urgence après cette catastrophe majeure à laquelle doivent faire face les autorités de Jakarta. Et elles s’attendent à ce que le bilan final soit encore plus lourd alors qu’une vaste partie de la région affectée est encore inaccessible.

Par ailleurs, jusqu’à 1 200 détenus se sont évadés de trois prisons différentes en profitant du séisme, a annoncé lundi le gouvernement. Une responsable du ministère de la Justice, Sri Puguh Utami, a précisé que ces détenus avaient trouvé le moyen de s’enfuir de prisons surchargées à Palu et Donggala. Un centre de détention à Palu, construit pour héberger 120 personnes, a vu la plupart de ses 581 détenus franchir les murs abattus par le séisme.

Inquiets pour leurs familles

« Au début, les choses allaient bien mais peu après le tremblement de terre, de l’eau est remontée à la surface dans la prison, provoquant la panique chez les prisonniers et les poussant à fuir », a ajouté Sri Puguh Utami, précisant que l’eau ne provenait pas du tsunami engendré par le séisme. « Je suis sûr qu’ils se sont évadés parce qu’ils craignaient d’être touchés par le tremblement de terre. C’est évidemment une question de vie et de mort pour les prisonniers », a-t-elle déclaré.

Un peu plus de cent personnes restaient incarcérées dans les deux prisons de Palu, mais les gardiens étaient confrontés à une pénurie de nourriture pour les alimenter et tentaient d’acheter des denrées dans les magasins alentours encore ouverts, selon elle. La prison de Donggala a elle été incendiée et ses 343 détenus sont en fuite, a-t-elle ajouté. Le feu semble avoir été allumé par les prisonniers, inquiets pour leurs familles. « Ils ont paniqué en apprenant que Donggala a été durement frappée par le tremblement de terre », selon la responsable.

La plupart d’entre eux étaient incarcérés pour corruption ou des délits liés à la drogue. Cinq personnes détenues pour des crimes à caractère terroriste avaient été transférées hors de cette prison quelques jours auparavant.

LQ/AFP