Je crois en l’Otan », a affirmé jeudi le président américain Donald Trump, malgré ses critiques répétées sur le financement de l’Alliance pendant un sommet de deux jours à Bruxelles, qui semé le trouble sur l’engagement des Etats-Unis.
Le président américain n’a de cesse de réclamer aux Européens, et à l’Allemagne en particulier, d’accroître leurs dépenses militaires afin de respecter leur engagement de les porter à 2% de leur PIB. « Je leur ai dit que je serais très malheureux s’ils n’augmentaient pas leurs engagements de façon substantielle, parce que les États-Unis payent un montant énorme », a expliqué Trump lors d’une conférence de presse.
Pour autant, « il n’est pas nécessaire » de menacer de quitter l’institution pour les convaincre, a-t-il précisé. Le président américain a plutôt préféré saluer les « immenses progrès » obtenus selon lui dans leurs engagements financiers.
Avoir une Otan puissante
« Hier, je leur ai fait savoir que j’étais extrêmement insatisfait de ce qui se passait et ils ont considérablement renforcé leurs engagements », a-t-il développé. « Maintenant, nous sommes très heureux d’avoir une Otan très puissante, très forte, beaucoup plus forte qu’il y a deux jours », a poursuivi le président américain.
Un avis partagé par le président français Emmanuel Macron, selon qui l’Otan sortait « beaucoup plus fort » de ce sommet , notamment parce que Donald Trump a « réaffirmé son engagement (…) d’avoir un Otan fort ».
« Je n’aime pas le gazoduc »
Mercredi, au premier jour du sommet, Trump s’en était pris en particulier à l’Allemagne, sa cible favorite, accusée d’être « complètement contrôlée par la Russie » à cause de ses approvisionnements en gaz, visant le projet de gazoduc Nord Stream 2 entre la Russie et l’Allemagne.
« Je suis très préoccupé par la gazoduc, je n’aime pas le gazoduc », a-t-il insisté jeudi. Le locataire de la Maison Blanche doit se rendre au Royaume-Uni pour une rencontre vendredi avec la Première ministre Theresa May, avant un sommet bilatéral historique avec le président russe Vladimir Poutine lundi.
Il a assuré qu’il évoquerait avec Poutine l’interférence russe dans l’élection présidentielle américaine de 2016. « Nous poserons des questions sur la Syrie, je poserai des questions sur l’ingérence, votre question favorite », a-t-il répondu à un journaliste. Vladimir Poutine « n’est pas mon ennemi (…) En fin de compte, c’est un concurrent, il représente la Russie, je représente les États-Unis », a-t-il souligné.
Le Quotidien / AFP