En place depuis le 17 novembre dernier, Luc Frieden est, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le septième Premier ministre issu des rangs du CSV.
Vendredi, le nouveau chef du gouvernement conservateur-libéral avait invité, au château de Senningen, deux de ses illustres prédécesseurs : Jacques Santer, en poste de 1984 à 1995, et Jean-Claude Juncker, qui a présidé le gouvernement de 1995 à 2013.
Pendant de longues années, Luc Frieden, membre du gouvernement de 1998 à 2013, était longtemps pressenti pour prendre la relève de son ancien «patron» Jean-Claude Juncker. La passation des pouvoirs n’a pas eu lieu comme prévu. L’affaire du SREL a précipité, à l’été 2013, la fin de la carrière politique nationale de Jean-Claude Juncker et marqué la fin, momentanée, du règne du CSV sur le pays.
Luc Frieden, parti se refaire une santé dans le secteur privé, a fêté un retour inattendu, en 2023, comme tête de liste du CSV pour les législatives du 8 octobre. Depuis la mi-novembre, il fait partie du prestigieux cercle des Premiers ministres chrétiens-sociaux.
Le bref communiqué du ministère d’État se contente de préciser que l’actuel chef du gouvernement a eu, vendredi, «un échange de vues sur l’actualité politique» avec Jean-Claude Juncker et Jacques Santer, tous les deux dotés du titre de ministres d’État honoraires. Il est à rappeler que les deux ténors du CSV ont aussi présidé la Commission européenne : Jacques Santer de 1995 à 1998, suivi par Jean-Claude Juncker entre 2014 et 2019.
Les autres Premier ministres du CSV, au pouvoir depuis 1945, étaient Pierre Dupong (1945-1953), Joseph Bech (1953-1958), Pierre Frieden (1958-1959) et Pierre Werner (1959-1974 et 1979-1984).