Depuis 14 h, les négociations ont repris au ministère d’État. Un deuxième round qui promet d’être long et à l’issue duquel les protagonistes ne s’attendent pas à des résultats pérennes.
Deuxième round de négociations entre le gouvernement, le patronat et les syndicats, ce lundi 14 juillet. Un très long premier round de onze heures s’était terminé jeudi tard dans la nuit sur une petite victoire syndicale. Le gouvernement a promis de ne pas modifier la loi sur les conventions collectives et a reconnu le droit exclusif des syndicats de négocier des conventions collectives.
Reste désormais un accord à trouver sur les autres points à l’ordre du jour de cette réunion tripartite, des points plus techniques comme la réforme des pensions, le niveau du salaire social minimum ainsi que le travail du dimanche et les heures d’ouverture des commerces. L’accord sur les conventions collectives permettra aux syndicats d’avancer sur ces deux derniers points.
Des syndicats ouverts aux compromis, mais pas à n’importe quel prix. Patrick Dury, le président du LCGB, avait estimé que cette rencontre de mercredi avait été la plus compliquée de sa carrière de syndicaliste. «Nous devons trouver des solutions. Il s’agit d’une des conditions pour renouer avec le dialogue.» Et un accord final. «Tout est ouvert, un échec n’est pas à exclure», selon Nora Back, la présidente de l’OGBL, dans notre édition de lundi.
Écouter, discuter et progresser
Gouvernement et syndicats parviendront-ils à un accord ? Rien n’est moins sûr. «Traiter ce qui a été laissé en friche ces derniers mois prend du temps», a expliqué Nora Back en marge de la rencontre. Elle souhaite aborder les discussions de manière «constructive». Patrick Dury espère que le gouvernement ne penchera pas en faveur du patronat et Romain Wolff (CGFP) était impatient de découvrir les propositions du gouvernement en matière de réforme des retraites.
Des propositions dont Luc Frieden n’a pas voulu dévoiler la teneur. Tout juste a-t-il soufflé que «nous ne partons pas de zéro», mais que des discussions restent nécessaires entre l’UEL et les partenaires sociaux. Son gouvernement souhaiterait d’ailleurs rapprocher patrons et syndicats en la matière. Il souhaite écouter, discuter et progresser.
Il a également assuré aux syndicats que le point concernant les conventions collectives était bouclé, contrairement à ce que Michel Reckinger de l’UEL prétendait.
En ce qui concerne la réforme des retraites, longuement abordée hier, un document de 130 pages élaboré par le front syndical a été soumis aux deux autres parties comme base de discussion. Le gouvernement, lui, a jusqu’alors maintenu sa piste initiale d’un allongement des années de cotisation. Des propositions sont sur la table et doivent être étudiées.