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[MAJ] Piétons fauchés à Trèves : au moins cinq morts dont un bébé


Choc et consternation à Trèves après le drame. (photo AFP)

Une « scène d’horreur » : un « conducteur fou » a percuté mardi en voiture des passants dans une zone piétonne à Trèves, en Allemagne, tuant au moins cinq personnes dont un bébé, avant d’être interpellé.

L’homme est un Allemand de 51 ans, selon la police, pour qui le caractère de l’incident, un coup de folie d’une personne fragile psychologiquement ou un attentat à la voiture-bélier, n’est pas encore établi. Le véhicule, qui roulait à vive allure, a « heurté et écrasé des passants au hasard », a décrit un responsable de la police locale, Franz-Dieter Ankner.

« Ce qui s’est passé à Trèves est choquant. Nos pensées vont aux proches des victimes, aux nombreux blessés et à tous ceux qui sont en ce moment en service pour s’occuper des personnes touchées », a réagi le porte-parole d’Angela Merkel, Steffen Seibert.

Au moins cinq personnes ont été tuées et une quinzaine blessées dans cette ville de Rhénanie-Palatinat, dans le sud-ouest de l’Allemagne, non loin de la frontière luxembourgeoise. Parmi ces victimes figurait un bébé. « Des gens ont été arrachés à la vie en une seconde, tués par cet acte de folie, y dont un petit enfant, un bébé », a déclaré à la presse la dirigeante de l’État régional, Malu Dreyer. Le Premier ministre luxembourgeois, Xavier Bettel, s’est dit « profondément consterné et choqué par la terrible nouvelle », assurant que son pays se tenait aux côtés de son voisin (voir aussi encadré ci-dessus).

Le bilan des personnes décédées pourrait encore augmenter, avait dit plus tôt mardi un porte-parole de la police, évoquant « plusieurs morts ». Le précédent bilan faisait état de quatre morts. Quinze personnes ont été blessées, dont certaines « grièvement », selon le maire de la ville, Wolfram Leibe, évoquant un « conducteur fou ». Plusieurs enfants feraient partie des blessés, selon les médias locaux. Le véhicule a été saisi par les enquêteurs.

La police et la municipalité de Trèves ont demandé de leur transmettre les photos ou vidéos de la scène plutôt que de les poster sur les réseaux sociaux. « C’est une scène d’horreur », a déploré un porte-parole de la police. En plus de la quinzaine de blessés, « de nombreuses personnes traumatisées ont besoin de soins », a-t-il précisé.

Des problèmes psychologiques, selon un voisin de l’auteur

Une courte vidéo de la zone piétonne montrait des débris sur la chaussée ainsi que des corps allongés. Une vidéo postée sur les réseaux sociaux montre un véhicule SUV, au capot enfoncé, immobilisé par des véhicules de police toutes sirènes hurlantes. Un homme est menotté sur le ventre sur le trottoir par plusieurs policiers. Il était interrogé par les enquêteurs en fin d’après-midi.

L’auteur présumé connaissait des problèmes psychologiques, selon un de ses anciens voisins, qui sur la chaîne d’informations NTV a dit avoir reconnu son numéro de plaque d’immatriculation. Il avait des soucis d’argent et des « problèmes avec son père », selon ce témoin.

Un profil non confirmé par les enquêteurs mardi en fin de journée. Selon l’agence de presse allemande DPA, citant des sources proches des services de sécurité, les enquêteurs ne disposent pas d’éléments pointant en direction d’un attentat terroriste.

D’autres vidéos montrent la scène de désolation après le passage du véhicule, dans une zone piétonne où a été érigé un grand sapin de Noël. Des étals ont été renversés. Des secouristes pratiquent un massage cardiaque sur une victime. Le corps d’une autre victime est recouvert d’une couverture. La voiture a parcouru entre 600 mètres et un kilomètre à vive allure dans cette zone piétonne, percutant tout sur son passage.

LQ avec AFP

Des renforts de secours luxembourgeois

Les autorités allemandes ont demandé des renforts médicaux au Grand-Duché, a fait savoir le CGDIS. Les moyens suivants ont été dépêchés sur place :

– 4 RTW (ambulances)
– 1 SAMU par voie terrestre
– 2 hélicoptères de secours
– 1 directeur des secours médicaux
– 1 officier de liaison

Par ailleurs, le CGDIS a analysé les capacités hospitalières disponibles pour accueillir d’éventuels blessés. Le centre de secours luxembourgeois a indiqué en fin de journée que la vingtaine d’effectifs mobilisés sont finalement rentrés au pays vers 17h, sans avoir eu à intervenir sur place. La police allemande craignait en effet de multiples attaques, mais il semble qu’il s’agisse d’un fait isolé selon les dernières informations.