Accueil | A la Une | Transports en commun : des agressions en hausse

Transports en commun : des agressions en hausse


Un outil plus efficace a été mis en place concernant les signalements liés à la sécurité pour les employés et les usagers des CFL.

La ministre de la Mobilité, Yuriko Backes, a fait le point sur les violences commises dans les réseaux de transport avec tous les acteurs de terrain.

Jeudi, le «Comité de pilotage de sécurité dans les transports publics» s’est réuni pour la première fois sous la présidence de la ministre de la Mobilité et des Travaux publics, Yuriko Backes. Tous les acteurs de terrain étaient présents, notamment les opérateurs et opératrices des réseaux des transports publics, les syndicats et la police grand-ducale.

Un bilan de l’année 2023 a été dressé, et les statistiques, basées sur les «constats incidents sûreté» (CIS), révèlent une augmentation absolue des agressions, des actes de violence intentionnelle et des actes de vandalisme envers le personnel, les usagers des transports publics et le matériel par rapport aux années précédentes, tout en tenant compte que le nombre de personnes transportées n’a cessé d’augmenter depuis la fin de la pandémie de Covid-19.

«Bien que le nombre d’agressions ait augmenté en 2023 par rapport aux deux années précédentes, force est de constater que la gravité de ces actes a diminué, ce qui est en partie encourageant», souligne le communiqué du ministère des Transports. Aucun chiffre n’a été diffusé publiquement. En 2022, 237 agressions sur agents, 197 agressions sur tierces personnes, 599 comportements inconvenants, 260 délits et 66 actes de vandalisme avaient été enregistrés.

Afin d’améliorer la sécurité dans les transports publics, la digitalisation de l’outil CIS, permettant la simplification du signalement d’un incident qui compromet la sécurité des conducteurs et des voyageurs, a été implémentée il y a plus d’un an auprès des CFL. La mise en service de cet outil simplifié a également contribué à la déclaration efficace et facile des incidents susmentionnés par les agents en charge de la sécurité.

Des autobus davantage sécurisés

Cet outil sera prochainement étendu aux opérateurs RGTR, AVL, TICE et Luxtram, ajoute le ministère. Ceci aidera à établir des statistiques nationales détaillées et en temps réel et à détecter de manière précise les zones sensibles (gares, arrêts ou lignes), permettant ainsi de prendre des mesures spécifiques en collaboration avec la police grand-ducale.

En juillet 2024, sur les 1 262 autobus de la flotte RGTR, 542 sont équipés d’une cabine ou paroi de sécurité, représentant ainsi 43 % du total. Cette avancée est significative selon le ministère par rapport à la situation en janvier 2023, où seuls 236 autobus sur 1 045 en étaient équipés. Cette nette progression va se poursuivre dans les années à venir. Les autobus avec cabine de sécurité desservent désormais 183 lignes RGTR à travers le Grand-Duché, réparties sur 9 axes principaux.

Dans ce contexte, la ministre Backes a insisté sur l’importance de continuer les travaux de prévention en intégrant toutes les ressources techniques et humaines disponibles. «Il est essentiel de maintenir ces efforts pour garantir une sécurité optimale dans les transports en commun. La sécurité des usagers et du personnel demeure une priorité absolue», a déclaré la ministre, selon les propos rapportés par les services de l’État.

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.