Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Après le syndicat de la police SNPGL, c’est au tour de l’association «eran, eraus an…elo?» de fustiger la gestion, par le gouvernement, du transport de détenus.
En début de semaine, les ministres Elisabeth Margue (Justice) et Léon Gloden (Affaires intérieures) avaient affirmé que le système actuel pour le transport de détenus «fonctionne bien». Une affirmation aussitôt contredite par le syndicat de la police grand-ducale (SNPGL).
Jeudi, l’association de défense des détenus «eran, eraus an… elo?» est à son tour montée au créneau pour presser le gouvernement de mettre rapidement en œuvre sa promesse électorale visant à confier le transport de détenus aux agents pénitentiaires. La tâche revient depuis 2018 à l’Unité de garde et d’appui opérationnel de la police grand-ducale (UGAO).
Dans un communiqué, «eran, eraus an… elo?» estime que la reprise en main du transport de détenus par les agents pénitentiaires est «un besoin urgent afin de soulager les forces de l’ordre et pour rendre plus humain le transport de détenus non dangereux». Afin de clarifier les choses, l’association se dit «convaincue qu’un dialogue ouvert avec tous les acteurs impliqués (…) est indispensable, au lieu de prendre une décision à leur place».
Le ministère de la Justice se trouve plus particulièrement dans le viseur : «Nous condamnons la politique du silence de la part du ministère. En dépit de plusieurs demandes d’entrevue formulées par notre association, il n’existe aucune volonté de dialogue».
L’association «eran, eraus an… elo?» fustige en outre la non-réalisation du projet de création d’une «Maison de transition», envisagé par l’ancienne ministre de la Justice Sam Tanson et l’ancienne ministre de la Famille Corinne Cahen. Le projet «vraiment nécessaire et significatif» n’aurait «malheureusement» pas connu de suite favorable.
Plus globalement, l’association «s’indigne» contre les «volte-faces» des gouvernements successifs en matière de politique pénitentiaire. D’«importantes réformes et promesses» seraient ainsi abandonnées de manière «irréfléchie».
