Leandro Barreiro, qui arrive en fin de contrat à Mayence, est en discussions avancées avec le Benfica Lisbonne. Pour l’été prochain…
Il n’est pas sûr que le Grand-Duché ait déjà vu ça. En fait, c’est certain. Des joueurs au FC Metz, à Schalke 04, à l’Olympique lyonnais, au Standard de Liège, à Mönchengladbach ou Kaiserslautern, voire au Dynamo Kiev, le pays en a vu défiler à la fin du siècle dernier ou alors très récemment. Mais se coucher hier soir avec l’annonce de négociations très avancées entre Leandro Barreiro et le grand Benfica Lisbonne, qui pèse cinq finales de Ligue des champions (dont deux gagnées) et 38 titres de champion au Portugal, c’est un sommet que le pays n’a jamais atteint. Pas même quand Robby Langers a évolué à l’Olympique de Marseille en… Ligue 2 (1982-1983). Ni même quand «Spitz» Kohn s’est retrouvé à l’Ajax Amsterdam dans les années 80, mais… entraîneur.
Le 1er janvier, le milieu de terrain de Mayence, 24 ans, 126 matches (et 9 buts) en Bundesliga depuis ses grands débuts en février 2019, s’était lui réveillé presque en fin de contrat – il a finalement refusé de prolonger avec son club formateur après avoir pourtant évoqué cette éventualité – et avec la possibilité officielle de négocier avec qui il voulait. L’été dernier, il avait échoué à se trouver un point de chute plus intéressant après une saison monumentale (31 apparitions et 4 buts dans un club qui a lutté jusqu’au bout pour une place européenne), malgré de nombreuses sollicitations pas abouties.
Mais alors qu’il se bagarre pour sauver la peau de son équipe, actuellement 16e de Bundesliga, l’annonce de contacts très poussés avec Benfica a fait l’effet d’une bombe. On savait Leandro Barreiro suivi par des clubs de plus en plus huppés, mais de là à voir un tel mastodonte postuler…
C’est pour remplacer Chiquinho
En novembre, la surprenante Real Sociedad était en effet venue ajouter son nom à la liste des nombreux clubs, français notamment (Rennes, Lille, Nice…), qui s’intéressaient au profil de l’Erpeldangeois. Et c’était déjà assez dingue. Là, on franchit un palier.
À l’heure actuelle, Barreiro vaudrait 14 millions d’euros. Il représente d’assez loin la valeur marchande la plus élevée de l’effectif du club allemand, qui va devoir s’asseoir sur le pactole, Benfica essayant de verrouiller le Luxembourgeois pour l’été prochain et ainsi suppléer au départ annoncé de l’un de ses tauliers de l’entrejeu, Chiquinho, qui arrive au bout de son bail et ne devrait pas rester. Pour Leo, ce serait une entrée dans le grand monde. Dans le très grand monde même, chez un habitué à la Ligue des champions (une compétition qu’on ne l’imagine pas ne pas jouer l’automne prochain) et qui permettrait de retrouver un Roude Léiw en C1 après Gerson Rodrigues avec Kiev en 2020 et Sébastien Thill avec le Sheriff Tiraspol en 2021. Mais cette fois, avec de vraies chances de passer les poules…
Au-delà de ses qualités intrinsèques, on a du mal à ne pas croire que la présence de Roger Schmidt aux commandes ne joue pas également un peu dans cette volonté lisboète. Trouver un relais germanophone sur le terrain ne déplairait sans doute pas au technicien qui s’est occupé, entre autres, de Paderborn et Leverkusen. Ne manque plus qu’une signature au bas d’un contrat.