La ministre de la Mobilité a fait le point sur les annulations dans les transports publics, détaillant les chiffres pour les trains, les bus et les trams.

Alors que les annulations de bus, de trams et de trains semblent nombreuses et pas toujours communiquées de manière adéquate aux usagers, la députée Francine Closener (LSAP) a voulu en savoir plus sur la situation des transports publics et la manière dont est informé le public en cas de problème.

Dans sa réponse, la ministre de la Mobilité, Yuriko Backes (DP), a tout d’abord listé le nombre d’annulations dans les différents transports ces dernières années. Sans surprise, ce sont les trains qui cumulent le plus d’annulations avec 7 636 cas depuis le début de l’année 2025 contre 2 568 pour les bus RGTR et seulement deux pour les trams. Un classement similaire se retrouve également en 2024 (8 859 trains annulés, 4 479 bus et 4 trams) ou en 2023 (9 948 trains annulés, 3 396 bus et 4 trams).

Pour ce qui est des causes, la majorité des annulations de bus sont dues à un retard accumulé sur une course — principalement à cause de la circulation routière —, ce qui empêche le conducteur d’assurer la suivante. «Une autre cause fréquente est la panne d’un bus nécessitant la mise en service d’un véhicule de réserve, lequel ne peut alors pas toujours arriver à temps pour reprendre la course ou être présent au point de départ suivant», ajoute Yuriko Backes. Pour le tram, c’est l’impossibilité d’assurer le service régulier (pour cause notamment d’accidents ou de problèmes techniques) qui entraîne des suppressions, «ou plus précisément des kilomètres prévus mais non effectués».

«Un effet domino peut aussi se produire»

Sur le réseau ferroviaire, les causes sont multiples, comme des problèmes techniques sur l’infrastructure ou les équipements, des travaux et, évidemment, les accidents graves. «Un effet domino peut aussi se produire : une surcharge dans une gare peut entraîner des retards supplémentaires ou le retard d’un train peut se répercuter sur d’autres services», continue la ministre.

Francine Closener souhaitait également savoir quelles sont les lignes les plus touchées par ces suppressions. Au niveau des bus, ce sont les lignes RGTR 504 (Leudelange – Metzange P&R – Dudelange) et 608 (Luxembourg centre – Soleuvre – Niederkorn) qui ont connu le plus d’annulations au cours des trois dernières années. Pour les trains, les lignes 10 (en 2021, 2022 et 2025), 50 (en 2025), 60 (en 2022 et 2024) et 90 (en 2021 et 2023) font partie de celles qui connaissent le plus de problèmes. Le tram quant à lui ne compte actuellement qu’une seule ligne.

Une appli pour tout centraliser : mobilitei.lu

Ces annulations sont avant tout communiquées via l’application et le site mobiliteit.lu, qui recensent toute l’actualité des transports luxembourgeois et l’état des réseaux. Pour le tram, les informations sont également affichées sur les panneaux électroniques aux arrêts, où des messages vocaux peuvent aussi être diffusés. «Lorsqu’une annulation est connue à l’avance, elle est aussi annoncée sur le site internet ou dans la presse (par exemple pour la fête nationale)», précise la ministre.

Pour les trains, trois canaux principaux existent : les écrans et les panneaux bleus des quais où le train concerné est surligné en jaune et barré ; les annonces automatiques diffusées avant et jusqu’à l’heure de départ prévue ; les indications des chefs de surveillance présents dans les 12 gares principales du pays pour orienter les voyageurs. «Dans le train concerné, une information sonore et personnelle est également donnée.» En outre, le Call Center des CFL est joignable au 2489 2489, 7 jours sur 7.