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Train : mauvaise nouvelle pour les frontaliers


Les usagers à destination de Luxembourg devront changer de rame à Thionville. (illustration RL/Pierre Heckler)

L’autorité de sécurité ferroviaire du Luxembourg vient d’interdire officiellement, dès le 1er janvier 2020, la circulation des trains non équipés du système de sécurité ERTMS. Une galère de six mois annoncée pour les frontaliers, qui devront changer de rame à Thionville.

D’après un communiqué de la Région « cette décision apparaît d’autant plus incompréhensible que l’autorité de sécurité accorde une dérogation d’un an supplémentaire aux trains de fret ».

Depuis 2016, le conseil régional déploie budget et efforts pour mettre aux normes, avec la SNCF, les vingt-cinq rames des gares concernées, entre Metz et Luxembourg. Un chantier qui n’aboutira pas avant juin 2020. Un compromis évoqué sur le premier trimestre (vingt rames) a été refusé par le Luxembourg.

Une « catastrophe annoncée depuis 2017 »

Sur 100 000 « navetteurs » quotidiens entre Metz et Luxembourg, environ 18% sont usagers du train, ce qui ramène le nombre de voyageurs à environ 18 000, pour quelques 12 000 places assises disponibles actuellement dans les trains.

Des lignes saturées, des conditions de voyage déjà compliquées, et donc six mois de galère et de retards supplémentaires à prévoir pour les Messins qui devront stopper à Thionville pour changer de rame jusqu’à Luxembourg. « La Région et la SNCF avaient pourtant formulé une demande de dérogation au premier trimestre 2020 », précise le communiqué, qui parle également d’une « catastrophe annoncée depuis 2017 » et d’une situation « extrêmement pénalisante pour les usagers ».

En parallèle, la Région a opté pour un allongement des quais de 250 m sur une dizaine de gares entre Thionville et Luxembourg, pour permettre un cadencement plus soutenu des rames, à l’échéance 2024.

Aurélie Mohr-Boob (Le Républicain Lorrain)