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Trafic de drogues : inquiétudes à Ettelbruck


(Photo : Didier Sylvestre)

Un nouveau « point chaud » de squatteurs se serait-il formé ces derniers mois à Ettelbruck, avec une consommation plus assidue de drogues ? La ministre de la Santé, Martine Deprez (CSV) répond.

Des habitants «inquiets», des «excréments et saleté» en augmentation… Les députés DP Gusty Graas et André Bauler s’inquiètent, dans une question parlementaire, de la situation dans le quartier gare de la ville d’Ettelbruck, qui, selon un article de presse cité par les deux députés, serait particulièrement problématique.

Si la ministre de la Santé, interrogée à ce sujet, explique bien que l’inspection sanitaire n’a jamais été déployée dans une quelconque zone de la commune, elle observe toutefois une augmentation du nombre de passages au sein de la Fondation Jugend – an Drogenhëllef (JDH), qui propose, depuis des décennies, une aide aux toxicomanes d’Ettelbruck, mais aussi d’Esch-sur-Alzette.

Une hausse justifiée par Martine Deprez (CSV) par l’allongement des horaires d’ouverture du service. «Cela s’inscrit dans le contexte de la décentralisation progressive des services, qui permet un accès régional plus diversifié aux offres d’aide nationales pour les toxicomanes», souligne la ministre.

Des situations précaires

Il semble également que les personnes qui se retrouvent à la gare d’Ettelbruck soient généralement dans une situation précaire oui, «mais ne présentent pas nécessairement une consommation problématique de drogues illicites», selon Martine Deprez, qui relève néanmoins l’ivresse des clients faisant appel à la JDH.

À partir de ces observations, «il est difficile de dire si le phénomène de consommation de drogues s’est accru ou s’il a plutôt changé». En effet, dans la zone de consommation surveillée d’Esch-sur-Alzette par exemple, les chiffres de consommation ont légèrement diminué, mais pas les échanges de seringues.

«Cette tendance peut être interprétée comme une consommation s’effectuant dans d’autres lieux et/ou dans des lieux privés.» Selon la Fondation Aide à la Jeunesse et aux Drogues, la consommation de drogues dans l’espace public est «plutôt rare» à Esch-sur-Alzette.

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