Dans un contexte de «discussions sur l’organisation des hôpitaux, et notamment des maternités», les députés Josée Lorsché, Marc Hansen et Charles Margue (déi gréng) ont adressé une question parlementaire sur les accouchements à la ministre de la Santé et au ministre de la Sécurité sociale, qui ont répondu par de nombreux chiffres.
Les interrogations des députés portaient sur les conditions d’accouchement au Grand-Duché : combien de naissances par an, par jour, par créneau horaire ? Quels types d’accouchements ? Combien sous péridurale ? En réponse, les deux ministères ont conjointement réalisé un rapport de 19 pages avec des statistiques en nombre.
Le nombre d’accouchements par an, et non de naissances, a augmenté de 18,32% entre 2010 et 2021, l’année 2021 étant le pic avec 7 620 accouchements. Une relative bonne forme pour la natalité. Pour avoir un ordre d’idées, sur la même période, le nombre de naissances a diminué de 10,37 % en France, selon les chiffres de l’Insee, passant de 828 000 à 742 100.
Même si les députés ont centré leurs questions sur l’accouchement en maternité, les chiffres des accouchements hors maternité ont aussi été dévoilés pour chaque année. Les naissances en ambulance, à domicile ou autres restant très minoritaires, les chiffres sont faibles et plutôt stables.
Alors, quand ont lieu le plus d’accouchement au Grand-Duché ? Si certaines calculent leur grossesse en fonction de la saison d’accouchement, force est de constater qu’un mois dans l’année se détache largement : juillet. Sur les données recueillies sur 11 années, le mois de juillet est 9 fois le mois de l’année avec le plus d’accouchements. À l’inverse, le mois de février est 7 années sur 11 celui avec le moins d’accouchements.
Le lundi pour la lune ou le dimanche pour le soleil, les jours de la semaine et le signe auraient leur importance sur le nouveau-né pour certains parents. Factuellement, au Luxembourg, ce sont très majoritairement les mercredis et vendredis que se produisent le plus d’accouchements.
Dernier critère pris à cœur parfois : l’heure de naissance. Comme pour les mois de l’année, un créneau horaire se démarque très visiblement. C’est entre 8 h et 14 h que se produisent le plus d’accouchements, loin devant les autres. Des chiffres à prendre avec des pincettes, car sûrement impactés par les heures de travail des gynécologues.
Les types d’accouchement ont aussi été répertoriés dans le rapport. En comparant une année sur deux entre 2015 et 2021, il apparaît clairement que l’accouchement par déclenchement représente 1 cas sur 2. Le pourcentage d’accouchements spontanés a, lui, très faiblement augmenté d’un point, se classant facilement deuxième devant les césariennes, entre 11 et 9 %.
À prendre en compte dans les conditions d’accouchement, le nombre d’anesthésies péridurales a aussi été quantifié. Leur taux a légèrement augmenté de 3 points entre 2015 (58%) et 2021 (61%).