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Tourisme : plus de 40 000 emplois concernés


La restauration reste le domaine où les touristes dépensent le plus d’argent.

Avec près de 1,4 million d’arrivées enregistrées dans les hébergements du Luxembourg en 2023, le tourisme reprend des couleurs. Et fait aussi du bien au niveau des emplois.

Jamais le pays n’avait vu autant de touristes fouler son sol. Nous vous en parlions dans l’édition d’hier, l’année 2023 a été florissante pour le tourisme luxembourgeois. Près de 1,4 million d’arrivées ont ainsi été enregistrées dans les différents hébergements aux quatre coins du pays : de quoi ravir les 211 hôtels/pensions, les 69 campings et les neuf auberges de jeunesse que compte le territoire.

Des visiteurs qui nécessitent forcément de la main-d’œuvre locale. Le nombre d’emplois dans le secteur du tourisme a, pour la première fois, franchi la barre des 40 000 unités en 2022, en hausse de 6 % sur un an. Sur une décennie, ce sont près de 8 770 emplois supplémentaires qui ont été créés pour faire face à l’arrivée des touristes.

Dans le détail, 46 % de ces postes sont occupés dans la restauration, selon le Statec, suivie des services de transport par route (13 %) et des services culturels, sportifs et de loisirs (12 %). Viennent ensuite les hébergements (9 %), les services de transport ferroviaire (9 %) et les services de transport aérien (8 %).

Parmi les autres emplois, on trouve également les agences de voyages et les services de location de matériel de transport, qui, chacun, en 2022, emploient 1 % du total du secteur du tourisme, et les services de transport par bateau, qui emploient moins de 1 % des personnes actives dans le tourisme.

Des touristes qui dépensent davantage

Sans surprise, qui dit davantage de monde, dit aussi beaucoup plus de dépenses. Les dépenses totales consenties dans le pays par les visiteurs résidents et étrangers s’élèvent, en 2022, à 4 246 millions d’euros, soit 13 % de plus qu’en 2021.

«Les dépenses des non-résidents ont, en 2022, dépassé leur ancien niveau record de 2019. Les dépenses des visiteurs résidents sont aussi plus élevées qu’en 2021 et atteignent presque leur niveau record de 2018», affirme le Statec.

Le secteur du tourisme continue donc largement de vivre des dépenses des visiteurs étrangers. En dix ans, en moyenne 88 % des dépenses touristiques sur le territoire luxembourgeois ont été faites par des visiteurs d’autres pays.

«Les visiteurs résidents dépensent en pourcentage plus pour la restauration que les visiteurs étrangers (34 % pour les premiers et 26 % pour les seconds). Le constat inverse est observé pour l’hébergement (respectivement 33 % pour les résidents et 41 % pour les non-résidents)», explique l’institut de statistiques.

Une forte différence se fait également ressentir dans les dépenses pour les services culturels, sportifs et de loisirs : ces derniers représentent 17 % des dépenses pour les résidents, contre seulement 8 % pour les touristes étrangers.

1 190 euros par résident

En 2023, les résidents du pays ont dépensé 1 190 euros par personne dans le cadre des vacances. Un chiffre stable par rapport à 2022, qui avait été l’année d’une forte reprise post-covid. Là aussi, c’est le secteur Horeca qui en profite le plus : 40 % de cette somme est consacrée à l’alimentation, aux activités sur place et au shopping, 34 %aux coûts d’hébergement et 26 % au transport.

Au total, les résidents luxembourgeois ont dépensé 3 381 millions d’euros pour leurs voyages, un chiffre en hausse de 89 millions d’euros par rapport à l’année précédente. À noter toutefois que la plus grande part des dépenses des résidents du pays pour le tourisme est faite (logiquement) à l’étranger. Plus précisément, 2 891 millions d’euros ont été dépensés hors des frontières du Luxembourg en 2022, soit 86 % du total.

Un PIB en déclin

Le PIB direct du tourisme correspond à la part du PIB générée par l’ensemble des activités directement liées au tourisme. Il n’inclut pas les effets indirects sur les autres secteurs. Le Statec explique qu’historiquement au Luxembourg, cette part évoluait autour de 1,2 %. Mais la crise sanitaire avait fait baisser cette part en dessous de 1 %. Deux ans plus tard, celle-ci reste presque inchangée : elle se situe autour de 0,8 % en 2022.

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