Le champion national, 16e et à la peine dans le final du Tour des Flandres, dimanche, a compris qu’il lui serait impossible de l’emporter. Il assure avoir tout donné.
Bob Jungels a tout de même permis à un Kasper Asgreen magistral de partir à la conquête de la deuxième place. Pour son équipe Deceuninck-Quick Step, c’était un moindre mal.
Quelles sont vos impressions à chaud?
Bob Jungels : Je suis mort (il rit). Non, je suis très content que ce soit fini. Je viens de vivre un premier début de saison très dur et très long. Cela a commencé en Colombie. J’ai quasiment fait chaque course pour un classement, chaque étape pour une victoire. Aujourd’hui (dimanche), j’étais à la limite et je l’ai ressenti dans les derniers kilomètres. Je n’avais plus les jambes. Mais je suis assez content de mon printemps réalisé. Maintenant, il me faut un peu de repos.
La course a été très mouvementée dans les cent derniers kilomètres. Qu’en avez-vous pensé?
On savait que ce serait sûrement une course très tactique mais à la fin du compte, c’était bizarre. La course a vraiment commencé sur le Mur de Grammont (NDLR : à 100 km de l’arrivée). Puis, cela été lancé une première fois, puis le peloton est quand même revenu. Finalement, tout le monde s’est neutralisé. Pour moi, c’était plus facile à Kuurne et à Harelbeke de sortir. J’ai essayé une ou deux fois. Et au dernier passage du Paterberg, j’ai explosé complètement. Je suis finalement revenu sur le groupe de tête en chasse derrière Bettiol. Mais la meilleure chose qu’on pouvait faire, c’était la deuxième place.
C’est ce que vous avez provoqué en faisant la cassure sur son accélération…
Oui, c’était le mieux à faire et Kasper était vraiment impressionnant. Il a tellement roulé pendant toute la course et faire un tel numéro sur le final, c’est beau. Après, je pense que Bettiol était super fort. Attaquer comme il l’a fait sur une telle course, deux, trois fois et partir vers le succès sur le Vieux Quaremont, chapeau.
Vous aviez compris qu’il partait vers la gagne?
Non, pas tout de suite, au début, on a essayé. C’est comme toujours, lorsque les leaders se regardent. Après le Quaremont, nous étions cinq, six. Après il y en a toujours un ou deux qui ne roulent pas. C’est le même jeu à chaque fois. C’est ça qui rend cette course si dure à gagner.
C’est ça qui vous donne envie de revenir…
Absolument.
Recueilli par notre envoyé spécial à Audenarde,
Denis Bastien