Il disait ne pas forcément s’attendre à beaucoup travailler dans les premières positions du peloton pour lancer Fernando Gaviria, le sprinteur de l’équipe Quick-Step Floors. Mais Bob Jungels ne s’est pas retenu non plus dans le final de la première étape du Tour 2018 disputée entre Noirmoutiers -En-Ile et Fontenay-le-Comte.
Il s’est même déchaîné à un peu moins de deux kilomètres de la ligne en passant un relais énorme.
Constamment placé aux avant-postes comme d’ailleurs Philippe Gilbert, et Tim Declerq, le champion national s’est acquitté de sa tâche avec beaucoup d’abnégation. Comme il l’avait justement fait ces deux dernières saisons sur le Giro pour le compte du sprinteur colombien.
« On était parti dans ce Tour avec cette ambition de remporter au moins une étape et on l’a déjà atteinte. Rouler devant ne me gêne pas, Remporter la première étape et se retrouver en jaune, c’est super. Toute l’équipe faisait le travail, alors j’ai voulu le faire également et aider. On avait espéré remporter l’étape. Toute l’équipe le voulait, on l’a fait. C’est super. On aimerait garder le maillot jaune jusqu’au chrono par équipes, lundi à Cholet. A la fin de l’étape, c’était stressant mais on a réussi, Fernando est assez doué pour se faufiler », rappelait ainsi Bob Jungels.
« J’étais nerveux »
Interrogé sur la chute de Chris Froome (Sky), l’un des faits marquants de cette première étape avec la crevaison de Nairo Quintana (Movistar), il eut cette réponse : «Je ne souhaite à personne de perdre du temps sur chute, c’est le sport. J’étais nerveux à la fin, dans le dernier kilomètre » .
Sur la ligne, Fernando Gaviria lancé dans la dernière droite par Maximiliano Richeze, s’est montré intraitable, repoussant facilement Peter Sagan (Bora). Ce dimanche, entre Mouilleron-Saint-Germain et la Roche-sur-Yon, terme de la deuxième étape longue de 182,5 kilomètres, les Quick-Step Floors de Bob Jungels et Fernando Gaviria chercheront à récidiver et ils s’efforceront donc de protéger le maillot jaune qui repose sur les épaules du Colombien.
« Je pense que c’était un beau sprint, j’avais de bonnes jambes et d’excellentes sensations. Ce dimanche je serai en jaune, j’espère continuer. Le maillot vert ? Je n’y pense pas encore, chaque chose en son temps », expliquait de son côté Fernando Gaviria, le premier maillot jaune de l’édition 2018.
Denis Bastien, à Fontenay-le-Comte