Le Tour de France 2018 aura pour sommet une étape-reine de 65 kilomètres dans les Pyrénées centrales, avec l’ascension inédite du col de Portet pour finir, suivant la présentation de la course faite mardi à Paris par son directeur Christian Prudhomme.
Cette 105e édition, qui s’élancera le 7 juillet de Noirmoutier-en-l’Ile en Vendée, comportera 6 étapes de montagne et 8 de plaine dont une sur les pavés de Paris-Roubaix, au long des 3329 kilomètres du parcours.
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Elle ira à l’Alpe d’Huez dans les Alpes et aura un contre-la-montre dans le Pays basque à la veille de l’arrivée, le 29 juillet, sur les Champs-Élysées.
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Comme en 2015, lorsque le Tour était parti d’Utrecht (Pays-Bas), la première partie longue de neuf étapes se déroulera dans la plaine, à l’ouest de l’axe sud-ouest/nord-est de l’Hexagone. Avec, pour pimenter la course, plusieurs pièges, notamment le contre-la-montre par équipes du troisième jour à Cholet et deux étapes accidentées en Bretagne, pour rejoindre Quimper puis Mûr-de-Bretagne. L’obstacle principal est situé toutefois en fin de première semaine, le 15 juillet, jour de la finale de la Coupe du monde de football.
Les organisateurs ont prévu une forte dose de pavés (21,7 km) – un record depuis le début des années 1980 – sur des secteurs redoutés même par les coureurs de Paris-Roubaix. Pour les grimpeurs, souvent des poids légers, le danger culminera dans cette 9e étape qui se conclura à Roubaix. La ville nordiste, longtemps habituée à recevoir la Grande Boucle, n’avait plus accueilli d’arrivée depuis 1985 !
Trilogie classique XXL
La première semaine sera suivie de trois journées dans les Alpes. La première rend hommage au maquis de la Résistance, en montant pour la première fois au Plateau des Glières, avant de rejoindre le Grand-Bornand en descendant de la Colombière. La deuxième, très concentrée, emprunte des cols parallèles et méconnus (Bisanne, Pré, Montvalezan) pour arriver à La Rosière, la première des trois arrivées au sommet de l’épreuve. L’Alpe d’Huez, enfin, attend les rescapés au bout d’une trilogie classique de taille XXL, après la Madeleine et la Croix-de-Fer. La descente vers la vallée du Rhône (Valence) et la traversée du sud du Massif Central (Mende, Carcassonne) qui suivent s’adressent davantage aux baroudeurs avant la troisième semaine, décisive dans les Pyrénées.
Soixante-cinq kilomètres, quasiment en intégralité, dans le département numéro 65, les Hautes-Pyrénées. Au-delà de la formule-choc, l’étape en ligne la plus courte de ce siècle réunit tous les ingrédients d’une étape-reine : la concentration des difficultés (Peyragudes puis Azet pour commencer) dans un format propice à dynamiter la course et l’altitude (2215 m) du grand col à découvrir en conclusion. « Le Portet est un géant, un Tourmalet bis », s’est enthousiasmé le directeur du Tour en présentant la montée de 16 kilomètres à plus de 8 pour cent de pente, au-dessus de Saint-Lary-Soulan, dans un stade naturel impressionnant. Soit une ascension plus longue et plus raide que l’Alpe d’Huez !
Deux jours plus tard, la dernière étape de montagne reprendra un parcours plus traditionnel, avec les classiques Tourmalet et Aubisque, avant l’arrivée jugée au bas de la descente de ce dernier col à Laruns. La tendance récente à la réduction des contre-la-montre se confirme. Cette fois, les rouleurs n’auront que 31 kilomètres de « chrono » individuel, sur un parcours accidenté dans les collines du Pays basque où le Tour revient pour la première fois depuis 2006. La distance est légèrement moindre par rapport à l’année passée (36,5 km en deux fois) même si le record de 2015 (à peine 13,8 km) n’est pas battu. L’exercice pèsera toutefois sur l’ensemble de la course. Dès le troisième jour, un contre-la-montre par équipes aura été proposé sur une boucle tracée autour de Cholet.
Le Quotidien/AFP