L’entraîneur dudelangeois n’a pas digéré pas l’arbitrage et surtout la non-expulsion de Pierrard à la 54e, dimanche lors du choc F91-Fola.
Les deux entraîneurs n’étaient pas forcément du même avis au moment d’aborder, après le coup de sifflet final, le chapitre arbitrage. D’un côté, Jeff Strasser, pas mécontent assurément du point glané au Nosbaum, lançait : «Je ne suis pas dans l’obligation de parler du comportement arbitral. Au final, selon moi, sur les deux mi-temps, cela s’équilibre…» Tandis que Dino Toppmöller, lui, gardait plutôt certaines choses clairement en travers de la gorge.
Comme son collègue differdangeois Arno Bonvini vendredi soir (lors de la défaite 2-0 à Strassen), l’entraîneur dudelangeois a ainsi sorti le désormais classique : «Je n’aime pas parler de l’arbitrage, mais aujourd’hui, je ne peux pas faire autrement. L’arbitre a fait n’importe quoi…»
Pierrard : «C’était du cinéma»
Apparemment, ce n’était pas vraiment l’exclusion de son défenseur Tom Schnell à un quart d’heure de la fin que ne digérait pas le technicien allemand. Une action au sujet de laquelle Schnell expliquait d’ailleurs après coup avoir «mis la semelle sur le ballon, avant que (Billy) Bernard ne crie et que l’arbitre ne montre un deuxième jaune. C’est à ce dernier de dire s’il y a faute…» Et il y a donc vu un deuxième jaune…
Non, c’est plutôt une phase survenue 20 minutes plus tôt sur laquelle bloquait Toppmöller : la faute du (très bon) arrière-droit français Roman Pierrard sur Dave Turpel. Et ce, alors que l’ancien Messin avait déjà été averti en première période. Pour Toppmöller, «c’est une faute qui méritait clairement un deuxième jaune. Je ne sais vraiment pas pourquoi il ne le donne pas…» Pierrard, lui, expliquait après coup «avoir d’abord pris le ballon», avant de toucher le joueur du F91. «Non, je n’ai pas eu peur de prendre un deuxième jaune. L’arbitre a bien vu l’action. Cela s’est passé juste devant le banc du F91 et tout ce qui s’est passé, c’était plus du cinéma de leur part qu’autre chose. Si cette faute a lieu à l’autre bout du terrain, ils ne crient pas autant. Il cherchait à influencer l’arbitre et à me faire expulser.»
Un tournant du match
Le coach dudelangeois continuait, lui, dans sa voie en ajoutant : «Si c’est un tournant ? Je pense que c’est un autre match si on joue à partir de ce moment-là à 11 contre 10.» Et là-dessus, on ne peut qu’être d’accord avec lui, dans la mesure où deux minutes plus tard, le même Pierrard dégageait juste devant la ligne un centre de Danel Sinani que Couturier et Turpel s’apprêtaient à prolonger au fond des filets.
«Ce n’est pas la première fois que ce genre de chose nous arrive. Si les arbitres ne veulent pas voir Dudelange sacré champion en fin de saison, il faut qu’ils le disent tout de suite ! Vraiment je ne comprends pas…» lançait en guise de petite bombe le même Toppmöller. Le connaissant, pour en arriver à ce genre de saillie pour le moins explosive, il fallait que cela l’ait beaucoup marqué. Et sans doute n’avait-il pas alors en tête cette action du début de la deuxième période où Stelvio était allé reprendre dans la surface de manière assez musclée un Corral qui allait se présenter devant Joubert. Une phase où certains ont vu un penalty oublié par M. Krueger…
Julien Carette