L’ancien international Tom Schnell, coincé pour l’heure sur le banc, au Swift, a une prolongation de contrat sur la table. Elle porte sur plusieurs saisons. Mais il se demande encore s’il ne va pas «changer d’air».
Tom Schnell est un mastodonte de la BGL Ligue. Avec 378 matches de DN au compteur, à seulement 46 du recordman (chez les joueurs de champ), Denis Scuto, mais derrière le toujours actif Dan Da Mota (415), avec 43 matches européens au compteur ainsi que 47 sélections, le défenseur central a cumulé une somme d’expériences rarement égalée au pays.
Mais voilà qu’à 36 ans, malgré un début de saison tout à fait convaincant (avant de sortir du classement par manque de notes, il était dans le top 5 de notre classement des meilleurs joueurs du pays), il est devenu joker de luxe à Hesperange, derrière un efficace Mickaël Garos. Empêché par un souci personnel puis le covid en début d’année, il a vu le train de la reconquête partir sans lui et fatalement, cela le fait un peu gamberger quant à son avenir.
Votre situation actuelle vous pèse-t-elle ?
Tom Schnell : Pour le match de reprise (NDLR : contre Mondorf, le 13 février), j’étais programmé comme titulaire mais la veille, j’ai eu un incident domestique. Un feu qui s’est déclaré dans la cave, en pleine nuit. Psychologiquement, ce n’était pas top et je ne me suis pas entraîné pendant une semaine.
Puis j’ai eu le covid et j’ai été arrêté dix jours. Et puis l’équipe a bien joué, a pris des points, c’est donc logique. Ça me fait ch… mais je n’ai pas trop râlé encore (il sourit)…
Vous pourriez être tenté de le faire ?
Peut-être que ça viendra… Mais bon, en ce moment, je rentre en jeu et c’est tout. On verra pour la suite.
Un joueur de votre stature n’a pas droit à sa petite explication de la part du coach, même si elle semble évidente ?
Non, personne n’est venu me parler et je ne cherche pas le dialogue non plus. Je me contente de m’entraîner. À l’entraîneur de faire ses choix. Mon explication, je me la suis faite moi-même et c’est celle que je vous ai donnée au début de l’interview. Tant que ça marche, Aniello Parisi n’a pas de raison de changer. D’ailleurs, depuis la reprise, il ne change pas beaucoup.
Je n’ai pas encore trop râlé. Peut-être que ça viendra…
Vous arrivez en fin de contrat. Cela vous incite-t-il à vous poser la question de la suite ?
Pour le moment, la seule chose que je sais avec certitude, c’est que je suis libre en fin de saison. Je ne sais pas si d’autres clubs le savent. Le Swift m’a juste demandé de prolonger et c’est une offre pour plus d’une saison.
Mais je ne sais pas si je n’ai pas envie de changer d’air. Attention, ce n’est pas un appel du pied, c’est juste que je ne suis pas encore sûr de ce que je veux. Hesperange veut me garder, mais c’est à moi de faire mon choix.
Vous avez le luxe de ne plus être considéré comme joueur transféré, où que vous alliez…
C’est pour cela aussi que je vais prendre le temps de bien réfléchir. Après, on ne va pas se le cacher : je suis vieux. Qui s’intéresse encore à un joueur de mon âge ?
Votre début de saison prouve que vous êtes encore largement dans le coup.
Mais beaucoup de dirigeants pensent pourtant comme ça ! Ils se disent « qu’est-ce que je vais m’embêter à signer un vieux comme ça« . Donc on va creuser, voir ce qui se présente et bien réfléchir…