À la veille d’un piquet de protestation, l’OGBL a obtenu de la direction du TICE des garanties sur l’emploi, les horaires et les investissements dans un climat social marqué par de vives critiques sur la gestion du personnel.

La situation au sein du TICE reste tendue depuis plusieurs mois. Face à des problèmes récurrents qui affectent à la fois les conditions de travail et le fonctionnement de l’entreprise, le syndicat OGBL a pris l’initiative de réunir la direction et le conseil d’administration pour une rencontre de concertation.

L’objectif de cette réunion, qui s’est tenue mercredi, était clair : exposer les préoccupations des salariés, formuler des propositions concrètes et renforcer le dialogue social, alors qu’un piquet de protestation est d’ores et déjà programmé pour ce vendredi 19 septembre.

Au cœur des discussions, neuf revendications principales ont été présentées par le syndicat :

1. l’amélioration de la communication et de la transparence ;
2. la promotion de l’égalité de traitement et d’un climat de travail respectueux ;
3. un maintien des horaires actuels ;
4. l’élaboration de plannings justes et prévisibles ;
5. un accès garanti à des installations sanitaires ;
6. des règles équitables en matière de congés et de jours fériés ;
7. des campagnes de sensibilisation sur des thèmes pertinents ;
8. une mise à jour des règlements internes ;
9. des ajustements dans l’organigramme.

Des garanties obtenues

Cette rencontre a également permis d’arracher trois engagements importants pour l’avenir, selon l’OGBL : aucun emploi ne sera supprimé, la semaine de 40 heures est maintenue et des investissements majeurs seront réalisés, notamment pour moderniser la flotte de véhicules, améliorer les ateliers et rénover les salles de repos.

L’OGBL salue un échange qualifié de «constructif», marqué par une écoute attentive de la part de la direction et du conseil d’administration, qui ont exprimé leur volonté d’examiner sérieusement les propositions.

Le syndicat assure qu’il restera vigilant afin que les promesses se traduisent en actions concrètes. Selon l’OGBL, «seul un dialogue transparent, respectueux et équitable permettra de préserver la paix sociale et d’apporter des améliorations durables aux conditions de travail des salariés».

Une nouvelle direction critiquée

Pour rappel, la représentation du personnel du TICE, menée par la FGFC (Fédération générale de la fonction communale), a rapporté en juillet dernier des cas de harcèlement au sein de l’entreprise, dénonçant notamment une nouvelle direction jugée «autoritaire, distante, démotivante», un traitement du personnel «par pression plutôt que par dialogue» et des conditions de travail fortement dégradées depuis plusieurs années.

La FGFC a donc appelé à la transparence, à la «dignité du personnel» et a exhorté les autorités politiques à agir. L’organisation syndicale considère que la situation n’est plus seulement interne, mais qu’elle relève d’un «échec structurel et politique dans la gestion du service public au Luxembourg».