Le géant industriel allemand Thyssenkrupp et l’indien Tata ont signé samedi l’accord sur la fusion de leurs activités sidérurgiques en Europe. Ils forment le deuxième groupe sidérurgique européen derrière ArcelorMittal.
Le conseil d’administration et le conseil de surveillance de Thyssenkrupp ont décidé la création d’une « joint venture à 50/50 » dans lquelle « les activités européennes de Thyssenkrupp et de Tata seront regroupées », avait indiqué le groupe allemand dans un communiqué vendredi. L’accord a été officiellement signé hier par les deux parties.
Officialisée après plus de deux années de négociations, la nouvelle entité qui devrait être baptisée « Thyssenkrupp Tata Steel » visera la deuxième place du marché européen de l’acier derrière ArcelorMittal. Elle tablera sur des « synergies annuelles récurrentes de 400 à 500 millions d’euros », selon le communiqué. « La joint-venture avec Tata Steel marque une étape importante dans la transformation de Thyssenkrupp en un groupe industriel et de services et permettra une amélioration significative des chiffres financiers de Thyssenkrupp une fois la transaction conclue », poursuit le texte publié vendredi.
« C’est une bonne nouvelle pour l’acier et qui est porteuse d’espoir pour notre avenir », s’est félicité Andreas Goss, patron de Thyssenkrupp Steel Europe, dans une lettre diffusée à ses salariés. Cette fusion donne naissance à une entreprise de 17 milliards d’euros de chiffres d’affaires annuels et de 48.000 salariés.
Accord avec les syndicats
En décembre dernier, Thyssenkrupp et le puissant syndicat IG Metall ont conclu un accord donnant des garanties aux salariés et sites allemands du groupe, garantissant notamment que les suppressions d’emploi chez Thyssenkrupp ne prendront pas la forme de licenciements. Le projet, qui devrait conduire à 4.000 suppressions d’emploi, dont la moitié en Allemagne, avait suscité de vives inquiétudes chez les métallos du groupe allemand, fabricant d’acier mais aussi d’ascenseurs et de sous-marins, appelés à manifester à plusieurs reprises.
Les syndicats britanniques ont pour leur part salué hier la fusion entre les deux groupes, synonyme, selon eux, d’investissements à venir.
Le Quotidien/AFP