L’ancienne formule du Levothyrox sera « accessible » dans quinze jours et des « alternatives » à ce médicament soignant la thyroïde, dont la nouvelle formule fait l’objet de plaintes de patients, seront disponibles « dans un mois », a annoncé vendredi la ministre française de la Santé Agnès Buzyn.
« Nous avons fait en sorte (…) que l’ancien Levothyrox soit accessible de façon à ce que ceux qui le réclament puissent le prendre, et ce sera disponible en quinze jours », a-t-elle déclaré sur France Inter. « Et dans un mois, nous aurons des alternatives, c’est-à-dire d’autres marques, d’autres médicaments, qui permettront progressivement aux patients de pouvoir choisir le médicament qui leur convient le mieux », a indiqué Agnès Buzyn.
La ministre a souligné que « l’ancien Levothyrox devrait normalement disparaitre puisque le laboratoire (Merck) ne devrait plus le produire dans les années qui viennent ». Trois millions de patients prennent du Levothyrox en France pour soigner l’hypothyroïdie ou après une opération de cancer de la thyroïde. Plus de 9 000 patients ont signalé des effets indésirables – crampes, maux de tête, entre autres – de la nouvelle formule du Levothyrox et une pétition réclame le retour à l’ancienne formule. Douze plaintes ont été déposées au Parquet de Paris et une cinquantaine de nouvelles plaintes contre X, dont celle de l’actrice Annie Duperey, doivent être lancées, a assuré jeudi l’avocate et ancienne magistrate Marie-Odile Bertella-Geffroy.
Les nouvelles plaintes, qui doivent être déposées auprès du pôle santé publique, reposent sur quatre motifs: « non assistance à personne en danger, mise en danger de la vie d’autrui, atteinte à l’intégrité de la personne et tromperie sur les qualités substantielles du médicament aggravée par une atteinte à la santé », avait détaillé Me Bertella-Geffroy, ex-juge du pôle santé publique de Paris et conseil de l’association française des malades de la thyroïde.
Le Quotidien/AFP