Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
La situation est telle depuis une semaine sur la ligne 90 (Metz-Luxembourg), que les deux principales communautés d’usagers ont décidé de ne plus relayer d’info-trafic pour signifier leur colère à la SNCF et la région Grand Est.
Depuis l’agression d’une contrôleuse jeudi dernier, à hauteur d’Uckange, les collègues de la jeune femme font valoir leur droit de retrait pour réclamer davantage de sécurité à bord des trains. Bien que comprise et acceptée par tous, cette action engendre une pagaille des TER (retards, suppressions, surcharge, etc.) empruntés quotidiennement par plus de 10 000 frontaliers et qui sont déjà fréquemment l’objet de dysfonctionnements. Sans pour autant que des pistes concrètes ne soient avancées.
Les deux principales communautés d’usagers très actives sur les réseaux sociaux, @TER_Metz_Lux et @avtermel, ont adressé mercredi matin un communiqué commun aux médias. Elles y dénoncent une situation des voyageurs qui « se dégrade de jour en jour dans l’indifférence générale », « la fiabilité aléatoire des prévisions de circulation » et « des promesses non tenues ». Une accumulation qui rend « cauchemardesque » tout déplacement en train sur la ligne 90.
En réaction « à cette énième crise », les Usagers TER Metz-Lux et l’association AVTERMEL mettent la SNCF et la région Grand Est « face à leurs responsabilités et aux conséquences de leur incapacité à trouver des solutions ». En outre, les deux communautés ont décidé de « ne plus diffuser aucune information sur le trafic […], avec effet immédiat et jusqu’à un retour des conditions de voyage conformes au contrat passé par le biais de nos abonnements ».
Cette « grève » de l’info-service vise à faire part aux autorités du « niveau d’exaspération » des voyageurs lésés, écrivent encore les communautés qui œuvrent bénévolement en temps réel sur leurs fils Twitter respectifs.
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