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[Tennis] Rodesch : «Le point le plus important, c’est de parvenir à mettre en place mon jeu»


Chris Rodesch a découvert les installations du All England Club. (Photo : estessluxembourg)

Entre prudence et détermination, le Luxembourgeois dispute, ce lundi, le premier tour de sa carrière dans le tableau principal d’un Grand Chelem. Il défie l’expérimenté espagnol Pablo Carreno Busta.

Fort d’un parcours remarquable en qualifications, disputées à Roehampton pour préserver les terrains du site principal, au cours desquelles il a successivement écarté l’Italien Matteo Gigante (134e), l’Estonien Mark Lajal (167e) et surtout la tête de série n° 1, le Hongrois Marton Fucsovics (103e), ex-31e mondial (2019) et quart de finaliste à Londres en 2021, finalement repêché, Chris Rodesch, 23 ans, s’apprête à disputer, sur les «vraies» installations de Wimbledon, le premier match de sa jeune carrière dans le tableau final d’un Grand Chelem.

Est-ce que vous réalisez ce que vous avez accompli en sortant des qualifications ?

Chris Rodesch : Oui. Je suis très content de la manière dont j’ai joué en qualifications. C’est un rêve qui se réalise, je suis très heureux d’être dans le tableau final.

Vous êtes le premier joueur luxembourgeois à intégrer le tableau principal d’un Grand Chelem depuis Mandy Minella en 2019. Et depuis 2018 avec Gilles Muller pour les messieurs. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?

Je suis fier de leur succéder. Ce sont des noms bien connus au Luxembourg, ils ont fait beaucoup pour le pays. Alors faire partie de ce cercle-là, c’est un grand honneur pour moi.

C’est d’autant plus fou que vous n’aviez jamais joué sur cette surface avant cette saison…

J’ai joué sur gazon pour la première fois de ma carrière voici trois semaines. La première a été très dure pour moi, mais ensuite, je me suis de plus en plus amélioré. Mais il ne faut pas croire que je suis seulement à l’aise sur cette surface, je joue également bien sur les autres.

J’ai fait une belle saison sur terre battue en battant plusieurs bons mecs et, sur dur, j’ai fait de bons résultats à l’université ainsi que sur le circuit l’année dernière. C’est bien pour mon futur de me sentir à l’aise sur toutes les surfaces.

C’est bien pour mon futur de me sentir à l’aise sur toutes les surfaces

Vous avez évoqué l’université. 35 joueurs et joueuses présents dans les tableaux principaux à Londres ont évolué sur le circuit universitaire. Cela prouve que le niveau y est très relevé et que c’est formateur…

Beaucoup de joueurs présents ici le disent aussi : le tennis est devenu encore plus physique ces cinq dernières années. Et aujourd’hui, le fait de prendre ce chemin, c’est quelque chose de plus logique, car il faut du temps pour s’améliorer physiquement et être prêt pour le tour, qui est très exigeant à ce niveau-là.

C’est l’une des raisons qui explique que beaucoup de joueurs passés par les universités américaines percent sur le circuit. La deuxième, c’est que des garçons comme Ben Shelton ou, dans le passé, John Isner, passés eux aussi par cette voie, sont une source d’inspiration.

Au premier tour, vous serez opposé à l’Espagnol Pablo Carreno Busta, ancien 10e mondial. Que pouvez-vous nous dire sur votre adversaire ?

C’est un joueur très fort, capable de faire de bonnes choses. Ça va être une grosse bataille, mais je pense pouvoir en dire de même, à condition de jouer mon jeu. Le point le plus important, c’est de parvenir à mettre en place mon jeu.

Êtes-vous satisfait de ce tirage en sachant que c’est un joueur pas franchement à l’aise sur herbe ?

Ce ne sont pas des pensées qui me viennent à l’esprit. Je dois respecter mon adversaire, jouer mon jeu et être à 100 %. Avoir des pensées de la sorte, c’est un petit poison pour moi.

En cas de victoire, il y a la perspective de retrouver le n° 3 mondial allemand Alexander Zverev au deuxième tour. Avec, en prime, l’assurance de jouer sur un grand court. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

Pareil que pour la question précédente, je n’y pense pas. On ne sait pas ce qui peut arriver. Zverev n’a pas encore gagné. Il faut respecter son adversaire, Rinderknech, qui est capable de faire un très bon match.