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[Tennis] Mandy Minella : «Je vois Monica Puig favorite»


Pauline Parmentier, Carina Witthoeft, Monica Puig, Elise Mertens. (Photo Julien Garroy)

On retrouve donc une Française, une Allemande, une Belge et une favorite portoricaine dans le dernier carré du Luxembourg Open. Mais ce sont surtout quatre très bonnes joueuses dont Mandy Minella, absente cette saison du tournoi étant enceinte d’une petite fille (qui doit naître fin novembre), nous parle.

PAULINE PARMENTIER
(31 ANS, WTA 101)

« Tout d’abord, je tiens à dire que je suis tellement contente pour Pauline qu’elle soit arrivée jusque-là dans ce tournoi. J’espère vraiment qu’elle va réussir à aller au bout. Maintenant, elle en est quand même déjà à six matches disputés cette semaine. Cette demi-finale sera le septième… Après quand on voit à quel point elle joue bien», sourit une Mandy Minella qui est très proche de la joueuse française de Fed Cup et est d’ailleurs venue la voir lors des rencontres de qualifs, ainsi que lors de son succès sur la tenante du titre, Monica Niculescu, au 1er tour.

«Pauline est une joueuse très physique, avec une balle lourde en coup droit. Elle est capable de mettre beaucoup d’effet et possède un service extraordinaire. Et puis, son jeu de jambes est hors du commun. Elle couvre vraiment très bien le court, ce qui rend très compliqué de la battre. Qui plus est, ici, elle a monté son niveau de match en match. Je sais qu’elle avait encore besoin de quelques points pour être sûre d’intégrer le tableau final de l’Open d’Australie en janvier et je suis contente qu’elle y soit arrivée. Sincèrement, je la vois vraiment bien faire quelque chose.»

CARINA WITTHÖFT
(22 ANS, WTA73)

«Comme Pauline, Carina est une joueuse très physique. On le remarque quand on voit son (grand) gabarit mais aussi ses « bonnes » cuisses. Elle ne lâche rien sur un court et peut tenir très longtemps», reprend une Mandy Minella qui s’est souvent entraînée avec la native de Hambourg et qui l’a également affrontée plusieurs fois.

«Après, Carina possède moins de variation dans son jeu par rapport à Pauline. Je pense que cette dernière a plus de moyens qu’elle, même si Carina est une vraie « machine ». Mais il faudra évidemment voir comment les six matches qu’elle a joués jusqu’à présent (NDLR : pour trois à l’Allemande) vont peser dans ses jambes. Il va falloir que l’adrénaline fasse son effet. Car la joueuse allemande sera plus fraîche et cela pourrait évidemment beaucoup compter.»

MONICA PUIG
(24 ANS, WTA 69)

«Sur ce qu’elle a montré depuis l’entame du tournoi, je vois bien Monica Puig en favorite», lance d’emblée Mandy Minella au moment d’évoquer la joueuse portoricaine, tombeuse au 1er tour d’Angelique Kerber, la tête de série n° 1 du tournoi.

«Je suis étonnée que cette joueuse ne soit pas encore montée plus haut dans le classement mondial (NDLR : elle a été 27e mondiale voici un an, avant de retomber au 69e rang aujourd’hui). Et je ne suis pas la seule, on est tous un peu étonnés à ce niveau-là. On attend qu’elle s’installe durablement dans le top 20, voire même le top 10. Elle peut évoluer à ce niveau-là. On l’a vu déjà dans certains tournois, comme, par exemple, les Jeux olympiques de Rio. Son problème, c’est peut-être qu’elle est un peu inconstante. Sans ça, elle serait 30e et pas 60e. Mais je le répète, elle peut être monstrueuse!»

ELISE MERTENS
(21 ANS, WTA 38)

«Je la connais bien vu que je me suis aussi beaucoup entraînée avec elle et qu’on a aussi joué ensemble en double. Elise a réussi un bond énorme cette saison (NDLR : passant de la 127e place mondiale à la 38e)», glisse la joueuse eschoise à propos de la joueuse limbourgeoise qui provient de la même région qu’une certaine Kim Clijsters.

La dernière tête de série en lice aussi. «Elle a vraiment pris confiance en elle ces derniers mois et elle joue vraiment incroyablement bien pour une fille qui n’a que 21 ans. Elle possède un revers extraordinaire, un bon premier service et a fait de vrais progrès en coup droit. Après, il faudra bien sûr voir si elle parvient à tenir sur la longueur de ce tournoi. C’est la fin de saison pour tout le monde…»

Julien Carette