Vainqueur 6-1, 6-3 de l’Estonien Mark Lajal, mercredi, lors du deuxième tour des qualifications du Grand Chelem londonien, Chris Rodesch, 23 ans, n’est plus qu’à une marche de rallier le tableau principal.
Une nouvelle étape franchie. Deux jours après avoir décroché avec autorité la toute première victoire de sa jeune carrière en Grand Chelem aux dépens de l’Italien Matteo Gigante (134e), sous les yeux de plusieurs de ses proches, dont sa petite sœur, Joanne, handballeuse au Standard, qui n’a pas manqué d’immortaliser la balle de match du frangin avant de publier la vidéo sur les réseaux sociaux, Chris Rodesch prenait part, mercredi, au deuxième tour des qualifications de Wimbledon.
Avec l’ambition d’enchaîner afin de se rapprocher encore un peu plus de son rêve, c’est-à-dire se retrouver dans les «vraies» installations, théâtre du tableau final – les qualifications se déroulent à Roehampton pour ne pas abîmer les courts du site principal. Une mission menée à bien par le Luxembourgeois, opposé à l’Estonien Mark Lajal (167e).
«Je suis très content de la manière dont j’ai joué», savourait le vainqueur quelques minutes après sa sortie du court, sur lequel il n’a pas traîné pour se défaire du Balte. Pourtant, au vu des dynamiques, le Tallinois partait avec la faveur des pronostics selon tous les bookmakers.
Il faut dire que ce dernier s’est hissé, pas plus tard qu’il y a deux semaines, en quarts de final à Bois-le-Duc en s’offrant notamment le scalp de deux membres du top 100, l’Américain Reilly Opelka (72e) et le Serbe Laslo Djere (62e). Mais le natif d’Angelsberg, qui occupe le 163e rang à l’ATP, n’est pas du genre à se laisser impressionner. Et ce, même s’il dispute sa toute première saison sur gazon, une surface qu’il a dû apprendre à apprivoiser en très peu de temps.
Un nouveau défi de taille
Imperturbable sur ses mises en jeu – il n’a pas concédé la moindre balle de break durant l’intégralité de la partie – et inspiré en retour, le pensionnaire du TC Schifflange a éparpillé Lajal dans la première manche, remportée 6-1 en à peine 25 minutes de jeu (!). En confiance et sûr de sa force, l’élève d’Anders Johansson a confirmé sa supériorité dans le deuxième set, glané 6-3 et conclu sur un nouveau break, le quatrième au total.
«J’ai été très agressif, je n’ai pas laissé de temps à mon adversaire et j’ai fait en sorte de ne jamais le laisser revenir dans le match. Donc, je suis très heureux», résume le jeune homme. Grâce à ce succès, l’ancien étudiant de l’université de Virginie, auteur d’une ascension fulgurante depuis la fin de son cursus universitaire – il a fait un bond d’environ 500 places au classement mondial depuis l’été dernier –, n’est plus qu’à une étape de connaître un immense bonheur.
Pour ce faire, il devra franchir un obstacle de taille, demain, en la personne de Marton Fucsovics, 33 ans. 103e joueur planétaire, le Hongrois, 31e au meilleur de sa carrière en 2019, est tout simplement la tête de série n° 1 des qualifications. Routinier du circuit, son plus grand exploit remonte à 2021 : il avait alors atteint les quarts de finale à Londres, vaincu par un certain Novak Djokovic.
«C’est un nouveau challenge face à quelqu’un d’expérimenté, énonce Chris Rodesch. Qui s’apprête à découvrir les matches au meilleur des cinq manches – Wimbledon est le seul des quatre Grand Chelem où ce format est en place lors du dernier tour des qualifications. Je n’ai rien à perdre, je suis l’outsider. J’ai la chance de réaliser quelque chose de très spécial. Il faut que je joue mon jeu, que je reste calme et que je croie en moi.» La recette pour s’offrir un exploit monumental ?