Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Vainqueur du double vendredi puis du simple ce dimanche, le Luxembourgeois n’a rien laissé à la concurrence au Sudstroum Open. Costaud.
Si on lui avait dit ça en début de semaine, nul doute qu’Alex Knaff (591e joueur mondial) aurait signé les deux yeux fermés. Victorieux du double vendredi avec l’Autrichien David Pichler, le Luxembourgeois a remis le couvert ce jour en s’offrant le titre en simple (le deuxième de sa carrière sur le circuit pro) grâce à sa victoire expéditive (6-3, 6-1) sur le Court Central au Gaalgebierg contre l’Allemand Marlon Vankan (982e), déjà finaliste du Luxembourg Open et bourreau de Chris Rodesch (742e), à chaque fois en demi-finale. «Je suis très fier ! Je pense à là où j’en étais il y a quelques mois. J’étais en pleurs dans un appartement en Bulgarie, j’avais l’impression que j’étais nul, que je n’avançais pas en termes de niveau. Mais voilà, j’ai beaucoup travaillé depuis et du coup, je suis vraiment fier de cette victoire. Je pense que c’est un bon début. Ça me donne de la motivation pour continuer ! Donc je pense que je suis sur une bonne lancée», savoure-t-il tout sourire.
Auteur d’un superbe parcours durant lequel il n’aura pas concédé le moindre set, ni face aux deux Français Mayeul Darras (2028e) et Arthur Nagel (1857e), ni contre le Grec Stefanos Sakellaridis (464e), tête de série n° 1 du tournoi – a qui il n’a absolument pas laissé le moindre espoir (6-1, 6-1) –, ni devant le Biélorusse Mikalai Haliak (823e), ni dans cette finale le mettant aux prises avec Vankan, en pleine confiance mais asphyxié par la détermination de son adversaire, le grand droitier a montré de quel bois il se chauffait. Encore plus entre cette légère averse tombée au cours du premier set ainsi que ces bourrasques de vent pas dès plus évidentes à gérer. L’Allemand n’a même pratiquement jamais réussi à trouver la solution tant le local de l’épreuve était déterminé à faire régner sa loi.
Il n’y a pas eu match
«Je pense que les conditions n’étaient pas terribles, mais mentalement j’étais vraiment très fort aujourd’hui. J’avais une bonne tactique pour le jouer et j’ai tenu tout au long du match, même quand il y avait des moments un peu chauds. Je suis resté sur ma ligne directrice et je pense que ça lui a montré que j’étais le joueur le plus fort aujourd’hui. Et ça s’est vu à la fin parce qu’il a un peu craqué», analyse le jeune homme. Qui aura fait vivre un calvaire à son opposant. Entre aces, coups gagnants en revers croisés ou longs de ligne, volées déposées et même ce smash rageur en début de première manche, le public venu en nombre soutenir son protégé a pu apprécier sa palette technique.
«Moi, j’adore! Ça s’est aussi vu en Coupe Davis. J’adore quand il y a la famille, les amis… Ça me pousse surtout quand j’ai des moments de doute, ça me pousse à continuer de jouer. Bon, aujourd’hui, c’était spécial parce que lui aussi avait des gens pour lui mais bon je pense que je me suis bien concentré sur ce que j’avais à faire», explique l’athlète de 25 ans. Et à peine le temps de profiter de ce succès amplement mérité, notamment avec «un bon Five Guys», suivi d’un peu de repos, qu’Alex Knaff s’envolera dès vendredi en direction d’Israël pour jouer sur dur avant d’enchaîner en Angleterre ou en Pologne. Puis il sera l’heure de disputer la Coupe Davis en Slovénie pour «encore vivre de bons moments en équipe» tout en gardant ce même rythme puisque «ce n’est pas terminé : le tennis ça continue tout le temps».
