Cet après-midi, le ministre du Travail, Georges Engel, va présenter les conclusions de la très attendue étude sur les avantages et désavantages d’une réduction du temps de travail. En amont de la conférence de presse, fixée à 14 h 30, le ministre a convié patronat et syndicats à une réunion du Comité permanent du travail et de l’emploi (CPTE). Ce rendez-vous ne sera pas honoré par l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL), très remontée contre la façon d’agir de Georges Engel.
«En plus d’une convocation à trop brève échéance (NDLR : jeudi dernier), les organisations patronales ne peuvent cautionner la tenue d’un CPTE d’une heure et demie directement suivi d’une conférence de presse (…). Une telle organisation ne permet pas un échange approfondi avec les partenaires sociaux sur les conclusions de l’étude (…), alors que celles-ci seront immédiatement partagées avec le grand public», fustige l’UEL dans un communiqué diffusé hier.
Le camp patronal déplore que le ministre ait refusé de fournir au moins un résumé des conclusions de l’étude avant de rencontrer le ministre. «Sans partage au préalable des résultats, l’UEL et plus généralement les partenaires sociaux sont donc mis devant le fait accompli. L’organisation de ce CPTE se résume ainsi à une simple formalité censée permettre au ministre de cocher la case du dialogue social», renchérit le communiqué.
L’UEL, présidée par Michel Reckinger (photo), fait un pas de plus en dénonçant qu’«il est assez étonnant, voire révélateur, que le ministre du Travail ait présenté cette étude au groupe parlementaire du LSAP avant le Conseil du gouvernement (NDLR : vendredi dernier)».
«Il se pose la question du commanditaire : est-ce le ministre du Travail pour le compte du gouvernement ou plutôt le candidat LSAP aux futures élections?», interroge encore l’association patronale, tout en livrant une réponse : «L’UEL considère qu’en la matière, nous sommes en présence d’une étude politique qui a été mandatée et médiatisée dans un contexte électoral. Ceci ne correspond guère à l’enjeu et aux conséquences potentielles d’une réduction du temps de travail».