Une majorité des salariés pratiquant le télétravail se disent satisfaits de cette pratique, qui leur permet d’être plus autonomes et efficaces, mais pointent notamment le risque d’isolement social, selon une étude publiée mardi.
Environ 25% des salariés français pratiquent le télétravail, mais seulement 6% l’ont contractualisé avec leur employeur, selon cette étude de Malakoff Médéric (assurance santé et prévoyance) auprès de 1 500 salariés et 400 dirigeants d’entreprises privées. Sur ces 25%, près de 6 sur 10 en sont très satisfaits.
Parmi les raisons qui poussent les salariés à pratiquer le télétravail, la réduction du temps de trajet arrive en tête (citée par 53% des télétravailleurs), devant la possibilité d’une plus grande souplesse dans les horaires (45%).
Près de 9 télétravailleurs sur 10 estiment gagner en autonomie et en efficacité, tout en se sentant moins fatigués. Autre bénéfice: les économies financières (coût du trajet, garde d’enfant…) pour 83% d’entre eux.
En revanche, le risque de perte du lien social est cité par 65% des personnes. « Il y a cette idée que le télétravail doit s’inscrire dans un équilibre entre une présence maintenue majoritaire sur le lieu de travail avec ses collègues, et un télétravail à distance », a commenté Anne-Sophie Godon, directrice innovation chez Malakoff Médéric.
Dissocier vies privée et professionnelle
Une majorité voit dans le télétravail un bénéfice pour l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle (87%), en gagnant du temps personnel, mais déclare avoir plus de mal à séparer les deux (59%).
Côté dirigeants, le premier inconvénient mentionné est le risque de perte d’esprit d’équipe (47%), devant une difficulté à « manager » à distance (38%).
Par ailleurs, 58% des salariés français disent ne pas savoir que les ordonnances réformant le Code du travail ont simplifié le recours au télétravail.
Auparavant, celui-ci devait être prévu par le contrat de travail ou un avenant. Désormais, il est mis en place par un accord collectif ou une charte, et peut même être formalisé « par tout moyen » par le salarié et l’employeur lorsqu’il est pratiqué de manière « occasionnelle ».
Plus de 80% des salariés trouvent que ces changements sont « une bonne chose ».
Le Quotidien/AFP