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Tarkett GDL : les négociations se poursuivent entre la direction et les syndicats


Les syndicats ne sont pas convaincus par les annonces de la direction de Tarkett GDL après deux jours de négociation.

Les premières négociations entre la direction de Tarkett GDL et les syndicats ont eu lieu ce lundi 29 et mardi 30 avril. Suite à l’annonce surprise d’un plan de licenciement de 126 salariés, l’OGBL et le LCGB ne veulent rien lâcher.

Les syndicats ont rencontré deux fois en deux jours la direction de Tarkett GDL afin de commencer à négocier le plan social. La semaine dernière, l’entreprise avait annoncé par la voix de son avocat la fermeture d’une ligne d’enduction et le licenciement de 126 salariés sur les 562 que compte le site de Clervaux.

La direction, de ce spécialiste dans les revêtements de sol, a d’abord expliqué le contexte de ces potentiels licenciements. L’investissement pour la production sur-mesure serait trop importante et c’est en partie pour cette raison que l’entreprise souhaite fermer la ligne de 4 mètres. Les directives viendraient du siège du groupe, selon les informations données aux syndicats lors de cette réunion.

La direction a déjà ciblé de potentielles personnes à licencier en se basant sur les âges, les revenus et l’ancienneté. « Ce sont surtout les plus de 51 ans qui sont visés, explique Mandy Noesen du LCGB, mais certains ne sont même pas encore éligibles à une pré-retraite ». Alain Rolling de l’OGBL se dit peu rassuré et inquiet sur le devenir de ces salariés. « Comment voulez-vous que les plus de 51 ans retrouvent un emploi ? Le secteur de l’industrie est tellement tendu en ce moment. »

126 personnes « maximum » pourront être licenciées 

Mais, l’entreprise semble prête à négocier un plan. Le chiffre de 126 salariés potentiellement licenciés reste la ligne souhaitée par les responsables de Tarkett, mais cela est un « maximum » d’après les premières discussions avec les syndicats. Si l’OGBL et le LCGB veulent à tout prix garder le plus d’emplois possibles, ils craignent aussi pour la pérennité de l’entreprise dans les mois et années à venir. « On a peur de l’impact de cette fermeture de ligne sur le reste de la production » s’inquiète Mandy Noesen. En effet, la ligne d’enduction de 4 mètres qui devrait fermer était jusque-là en charge de l’assemblage de tous les produits des autres lignes afin de faire sortir d’usine des produits finis.

« La direction voulait enchaîner les rendez-vous dans les jours à venir, mais on a dit stop. Il faut qu’on se mette d’accord sur un cahier de revendication entre nous » affirme Alain Rolling. Les prochaines réunions entre direction et syndicats auront lieu lundi et mardi prochains.