Des drones ont survolé le camp militaire de Marche-en-Famenne, en Belgique. Les autorités enquêtent sur ces survols jugés suspects, le ministre Francken évoque une menace stratégique sérieuse.
Plusieurs drones (« quatre ou cinq ») ont survolé le camp militaire de Marche-en-Famenne dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 octobre. Les appareils auraient été identifiés par des militaires de garde alors qu’ils volaient directement au-dessus du site. Une information de nos confrères de Het Laatste Nieuws, de Sudinfo, confirmée ensuite par Belga.
La zone de police Famenne-Ardenne confirme avoir été avisée de ces faits. Une enquête a été ouverte et le Service général du Renseignement et de la Sécurité (SGRS) a également été saisi du dossier.
Interrogé, le ministre de la Défense, Theo Francken (N-VA), qualifie la situation de « véritable alerte » et estime qu’il ne s’agit pas de simples survols de loisir, mais d’une manœuvre potentiellement intentionnelle autour d’un site stratégique. Il y voit un argument supplémentaire pour accélérer l’équipement antidrones.
Sur le réseau social « X », le ministre a déclaré :
« Notre garde de caserne à Marche-en-Famenne a constaté samedi soir, pendant une longue période, la présence de plusieurs drones au-dessus de zones cruciales du quartier général de notre brigade terrestre. Ce n’était pas l’œuvre d’amateurs, mais de pilotes de drones chevronnés. Les procédures ont été correctement suivies. La police et l’ADIV (Service général du Renseignement et de la Sécurité) enquêtent sur cet incident préoccupant. Merci à la garde pour sa haute vigilance.
Il est absolument interdit de faire voler des drones au-dessus des quartiers militaires. Nous devons pouvoir les neutraliser. Le précédent gouvernement a acheté beaucoup trop peu de contre-mesures. Il faut que nous corrigions cela D’URGENCE. Le dossier d’achat est prêt.
Il n’y a plus de temps à perdre ! »
Onze kazernewacht in Marche-en-Famenne merkte zaterdagavond gedurende een langere periode meerdere drones boven cruciale delen van het hoofdkwartier van onze landmachtbrigade op. Het was geen werk van amateurs, maar van volleerde dronepiloten. De procedures werden correct…
— Theo Francken (@FranckenTheo) October 29, 2025
Contacté ce mercredi matin, le bourgmestre marchois, Nicolas Grégoire, indique : « J’ai effectivement été prévenu de ce survol tant par les services de police que par ceux de la Défense. Une enquête menée par la Défense nationale est en cours. Le camp militaire Roi-Albert est présent sur le territoire marchois depuis cinquante ans cette année et ne cesse de se développer. Mais tout l’aspect sécuritaire est géré par la Défense nationale qui, je le répète, investigue sur ce survol de drones. Je ne peux rien dire d’autre à ce stade. »