FLF L’annonce de la non-reconduction du sélectionneur, en décembre, n’a pas fait que mettre en avant les profils de Mario Mutsch et Jeff Strasser. D’autres sont intéressés.

Les conditions sont connues : posséder l’UEFA Pro et ne pas coûter démesurément cher. Simple. Au Luxembourg, ils ne sont pas beaucoup à remplir le premier critère et forcément, cela a fini par donner des idées aux coachs étrangers qui ont fréquenté la BGL Ligue ces dernières années, y ont créé des réseaux, voire lié des amitiés. En tout cas développé les bases nécessaires pour être immédiatement efficaces.

Selon nos informations, au milieu de la pile des CV reçus ces dernières semaines, l’un émerge tout particulièrement : celui de l’ancien coach de la Jeunesse, du F91 et du Fola (avec qui il a été champion en 2022), Sébastien Grandjean. Le Belge de 55 ans a le diplôme, contrairement à un autre technicien à succès de ces dernières saisons lui aussi particulièrement tenté par la fonction, le Portugais Carlos Fangueiro. Mais dont le profil reste intéressant au regard de son expérience grand-ducale.

D’abord, le problème Gerson Rodrigues

Grandjean, libéré de son contrat avec la réserve du Standard de Liège cet été, alors qu’il était parvenu à maintenir des juniors pourtant mal embarqués en D3 belge, a cet avantage de connaître le microcosme, ayant d’ailleurs fréquenté pas mal de Rout Léiwen au fil de sa carrière. Un CV assez séduisant pour perturber la lutte à deux annoncée entre Jeff Strasser et Mario Mutsch? Les deux anciens internationaux, chacun dans leur style, font figure de favoris (réels ou fantasmés) pour la succession mais il est de plus en plus évident que rien n’est figé dans cette course au poste le plus demandé du moment.

La FLF, qui va partir un peu en vacances au mois d’août, a pris un peu de retard sur les grands chantiers hérités de ce funeste mois de juin qui a ébranlé ses fondations, et notamment conduit à l’annonce que Luc Holtz ne serait pas reconduit au terme de son contrat, fin décembre.

Très prochainement, Paul Philipp et son conseil d’administration doivent étudier les modalités d’une continuation de Gerson Rodrigues au sein de la fédération, quitte à envisager de ne plus sélectionner son attaquant vedette. Après son retour sans conditions en juin, à la suite de sa condamnation à de la prison avec sursis pour violences conjugales (entre autres), le «couper» définitivement serait sans doute une décision tout aussi extrême, au bout d’un grand écart gênant. Philipp et son entourage peuvent-ils donner raison à la société civile, in fine?

Ce n’est a priori qu’une fois cette décision prise que le président de la FLF s’attaquera au choix de son nouveau sélectionneur national. Jusque-là, il a défendu l’idée qu’il n’y avait pas le feu et qu’il était surtout urgent de prendre le temps. Surtout si d’autres candidatures crédibles comme celle-là se font jour?