Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
L’École nationale de santé du Luxembourg a officiellement inauguré ses nouveaux bâtiments à Strassen. L’objectif de ce jeune campus : fédérer tous les professionnels de la santé.
Ils étaient plusieurs au rendez-vous, vendredi matin, pour l’inauguration des nouveaux bâtiments de l’École nationale de santé du Luxembourg, des logements pour étudiants ENSA et Jugend Wunnen – Villa Flo, ainsi que du hall des sports du Centre de logopédie, à Strassen.
La ministre de la Mobilité et des Travaux publics, Yuriko Backes, le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, et la directrice de l’École nationale de santé du Luxembourg (ENSA), Maly Goedert, ont officiellement coupé le ruban en compagnie du bourgmestre et de nombreux invités.
Alors que l’ENSA a été fondée en 1995, il y a 30 ans, elle dispose enfin de ses propres bâtiments. «Dans un contexte où les enjeux du secteur de la santé et la résilience de notre pays sont essentiels, il est crucial de disposer d’infrastructures modernes et adaptées, offrant des conditions optimales pour la formation des futurs professionnels», a souligné Yuricko Backes.
Avant cela, la commune de Strassen abritait seulement d’anciens locaux. Et même si de beaux bâtiments existent déjà à Ettelbruck ou à Bascharage, ils sont quant à eux trop petits et décentralisés. «Le centre de l’école se trouve ici», rappelle Maly Goedert. D’où l’importance de créer de nouveaux bâtiments à Strassen.
D’autant plus que pour sa directrice, l’ENSA, qui se trouve à deux pas du CHL, est une «école ouverte». Pour les élèves et les étudiants bien sûr, mais pas seulement : «L’idée est de fédérer tous les professionnels de la santé.»
Ces derniers peuvent donc y venir librement et y trouver ce dont ils ont besoin. «Nous accueillons aussi un centre de ressources Uni.lu», précise la directrice. Le tout toujours en contact avec l’enseignement, puisque c’est le but premier de l’école, former de futurs professionnels de santé.
Trois bâtiments, trois fonctions
C’est en bordure de la zone administrative de Strassen, sur le campus scolaire Val-St-André, que le nouveau complexe se dresse. Trois bâtiments le composent, chacun avec une fonction bien distincte. Comme il génère le plus de flux, le lycée est situé à l’entrée du campus.
C’est un bâtiment de trois étages en forme de E. Il abrite le CDI, le restaurant scolaire, les infrastructures sportives et administratives, ainsi que 41 salles de classe, 4 salles d’examen et 24 salles de laboratoire clinique et scientifique.
Le nouveau centre de formation de Strassen accueille ainsi 1 200 élèves dans diverses formations : les formations d’infirmier responsable de soins généraux, d’assistant technique médical de Radiologie et de la Sage-Femme, les formations professionnelles, mais aussi la section «sciences de la santé» et la classe d’intégration pour jeunes adultes.
Les deux autres bâtiments abritent quant à eux les logements et le Centre de logopédie. Le premier est situé du côté nord, dans une zone plus en retrait, pour offrir davantage de calme. Il est composé de 35 chambres aux premier et deuxième étages pour les étudiants majeurs, ainsi que 14 autres au troisième étage, réservées aux «Jugend Wunnen». Le bâtiment abritant la salle de sport et la piscine, destinées au Centre de logopédie, est placé à proximité immédiate de ce dernier pour des raisons fonctionnelles.
Un nouveau nom pour le LTPS
L’ENSA était anciennement le Lycée technique pour professions de santé (LTPS). Il a changé de nom en novembre 2024, lorsque les nouveaux bâtiments ont été ouverts aux élèves pour la rentrée 2024.
«Nous avons décidé de changer le nom du LTPS en ENSA pour marquer la nouvelle étape, également symbolisée par cette nouvelle construction», explique Maly Goedert.
Pourquoi ce choix? Parce que le mot «école» est un terme générique désignant un établissement où l’on donne un enseignement collectif général et spécialisé, il s’applique donc bien à l’institut de formation.
Et puisque l’ENSA ne forme plus seulement des professionnels de santé, mais aussi d’autres métiers connectés au domaine de la santé, le terme de «professions de santé» a été abandonné au profit d’un autre plus large.
