Le Dudelangeois Stelvio Cruz s’apprête à rejoindre l’Angola, en stage au Portugal, pour aller défier le reste du continent africain pour la CAN-2019 (21 juin-19 juillet). Et il ne reviendra sans doute pas.
Comment avez-vous fêté ce doublé ?
Après tout ce travail pour en arriver là et remplir les objectifs, on est allés au restaurant mais pas plus. Certains doivent rejoindre les sélections, alors on ne pouvait pas faire beaucoup plus. Il n’y avait même pas de fête prévue, de toute façon. Moi-même, je dois bientôt rejoindre ma sélection de l’Angola, mais j’en ai quand même profité un peu. Ce n’est quand même pas tous les jours que l’on gagne tout !
Après toutes ces consécrations en club, vous visez vraiment la saison parfaite, alors ?
L’objectif, c’est de sortir des poules (de la CAN, NDLR). Après, on ira le plus loin possible, mais on rêve tous de la gagner. Ce n’est pas impossible. Une fois que tu passes les poules…
Avec un Stelvio Cruz qui se prépare, à titre individuel, à quel genre de compétition ?
Jusqu’à présent, je ne suis pas titulaire et j’imagine que cela va rester comme ça, sauf s’il se passe quelque chose de spécial. Le coach me fait jouer quand on évolue en 4-3-3… mais on joue plutôt en 4-4-2 et les deux récupérateurs ont fait toute la campagne qualificative. Donc…
Cette CAN, c’est une expérience inouïe, mais elle vous priverait d’une partie de la campagne européenne du F91 si jamais vous… restiez au F91.
(Il rit.) Eh bien, ce qu’il y a de convenu, c’est que j’ai au moins dix jours de vacances à la fin de notre compétition. Mais effectivement, je ne sais pas si je serai encore au F91, si je vais y retourner. Mon objectif, c’est de rejoindre le monde professionnel, pas de rester au Luxembourg. Mon rôle dans ce club est fini. J’ai tout gagné, je n’ai plus beaucoup de motivation pour rester au Grand-Duché pour l’instant. Je veux un projet ambitieux.
Virton ou Kaiserslautern, par exemple ?
Dino (Toppmöller) m’a demandé de venir avec lui à Virton et… oui, c’est quand même pas mal, et puisque je dois faire le mieux pour ma famille, cela permettra à ma femme, qui travaille à Luxembourg, de continuer. Ce serait top, d’autant qu’il y a une liste de quatre ou cinq joueurs du F91 qui pourraient atterrir là-bas. Alors pourquoi pas, mais j’ai d’autres propositions. Je vais voir.
Entretien avec Julien Mollereau