Le Statec luxembourgeois publie ce mardi les premières données d’une étude menée sur le télétravail durant la crise, exclusivement auprès des actifs résidents. Donc la moitié de la population active du pays, sans les frontaliers. Sur les 2000 résidents sondés, le taux de télétravail est passé de 69% des actifs contre 20% en 2019. Pour 15% de sondés seulement, l’expérience s’est révélée négative.
C’est un bond en avant incroyable, du aux circonstances incroyables : la crise sanitaire. « Pour trois personnes sur quatre actuellement en télétravail, cette situation résulte de la crise sanitaire », relève d’ailleurs le Statec. Et pourtant, particulièrement dans le secteur tertiaire (administration et finance en tête), le télétravail a été très apprécié (plus de 60% de sentiment positif). C’est d’ailleurs chez les résidents localisés au centre du pays que le télétravail a été le plus fort.
Surprise : ce sont les plus de 55 ans qui ont adopté le plus facilement le télétravail, qui pourtant à une image plutôt de jeune actif a priori. La raison ? Les craintes plus fortes liées au virus, estime le Statec. Mais encore une fois, le pli a été bien pris, alors qu’en temps normal, le passage a un télétravail des actifs les plus âgés aurait pu poser problème (réticence aux nouvelles communications etc.)
Autre donnée : nous ne sommes pas tous égaux face au télétravail. Évidemment, certaines professions n’ont eu le choix que de s’arrêter ou de prendre des risques (BTP : seul 28% de télétravail à temps complet, dans les fonctions cadres on imagine). Autre paramètre : le niveau d’étude. Plus de 80% des mieux diplômés ont pu télétravailler, même de façon alternée, contre moins de 40% chez les moins diplômés.
HG / Le Quotidien