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Stadtbredimus : la fête a battu son plein au Picadilly


Près de 12 000 visiteurs ont participé aux deux soirées du week-end.  (Photos : Claude Lenert)

67e édition, mais toujours pas une ride pour le Picadilly. La plus grande fête du vin du Luxembourg s’est tenue ce week-end et a, comme souvent, accueilli des milliers de participants.

Stadtbredimus est une petite commune luxembourgeoise comptant à peine 2 000 âmes. C’est un lieu calme et paisible, où la ruralité est omniprésente. Séparés de l’Allemagne par la Moselle, les champs de vignes y dévorent le paysage, à l’image des villages du sud-ouest français. La quiétude de cette localité est néanmoins perturbée chaque année, à la même date. Le deuxième week-end d’août, la fête y bat son plein à l’occasion du Picadilly.

L’évènement, désormais inscrit dans le calendrier des résidents de la Grande Région, célèbre le vin et ses vignerons, réunissant plusieurs générations sur un même site du vendredi au dimanche. Ce week-end encore, des milliers de personnes ont foulé les rives de la Moselle, où étaient installés stands de nourriture, kiosques à boissons et scène pour les musiciens.

Ce dimanche matin, la terre battue par les empreintes parle d’elle-même. Presque autant que les cernes qui marquent le visage de Nico Vesque, président du syndicat d’initiative de Stadtbredimus. Le comité organise traditionnellement le Picadilly depuis sa création. Comme de nombreuses familles, Nico Vesque est attablé et profite de ce dernier jour, qui se veut familial. En quelques heures seulement, les buvettes ont été remplacées par des aires de jeux gonflables. Les saxophonistes de SaxoBeat and Tubaman ont, quant à eux, pris le relais des DJ.

L’évènement se veut intergénérationnel.

«Chaque journée a sa spécificité, pour satisfaire tout le monde», présente le président. Ainsi, les premières heures de l’ouverture prennent la forme d’un afterwork, réunissant davantage les locaux. En milieu de soirée, des navettes déposent les fêtards de tout le pays, qui resteront jusqu’au samedi soir. La journée du dimanche, elle, offre une ambiance plus calme, pour les parents et les enfants. «Cela nous permet d’attirer un large public, qui change chaque jour. Cependant, l’idée du Picadilly reste la même pour tout le monde.»

Le vin comme symbole d’amitié

Nico Vesque semble physiquement éreinté. Il faut dire que les derniers jours n’ont pas vraiment été de tout repos. «Mettre sur pied un tel évènement, c’est du boulot», ironise-t-il. Depuis samedi dernier, lui et la troupe de 100 bénévoles — issus des différents clubs du village — n’ont pas vraiment arrêté. Ils continueront d’ailleurs jusqu’en milieu de semaine pour procéder au démontage du site. Une fatigue qu’ils ne regrettent aucunement. «Lorsqu’on travaille dans une belle ambiance, ça aide à tenir.»

Une ambiance animée par près de 14 000 visiteurs tout au long du week-end. «Les vendredi et samedi soir, il y a eu 6 000 fêtards qui se sont retrouvés.

Le Picadilly est désormais inscrit dans l’agenda des Luxembourgeois

Le dimanche, c’est toujours plus calme, mais on décompte entre 1 500 et 2 000 personnes venues pour boire un verre et manger en famille.» Pour profiter également du concert offert par l’Orchestre philharmonique d’Esch-sur-Alzette. Une belle affluence, réunie autour des différents stands de nourriture, de la musique, mais aussi des 10 000 bouteilles de Picadilly prévues pour l’occasion. Ce vin blanc pétillant, auquel est rajouté du jus et de la crème de cassis, a fait un carton. Ce n’est pas Georges, habitué de l’évènement, qui dira l’inverse : «Ce n’est pas mon vin préféré, mais il faut le goûter au moins une fois, chaque année. Le cépage de 2024 est plutôt bon», analyse-t-il.

Des navettes ont permis de raccompagner les fêtards alcoolisés.

Elena, quant à elle, semble mal le digérer. Comme des centaines d’étudiants, elle avoue avoir quelque peu «abusé» sur la bouteille la veille au soir. Alors, avec ses parents, l’eau et le paracétamol remplacent le breuvage alcoolisé. Malgré sa migraine, elle ne regrette pas sa soirée. «Le Picadilly, c’est l’occasion de faire la fête entre amis, de revoir des connaissances, et de faire de nouvelles rencontres. Avec l’e-Lake, c’est le rendez-vous à ne pas manquer.»

Le vin semble alors devenir un symbole d’amitié, mais aussi un prétexte pour célébrer les amitiés, qu’elles soient nouvelles ou retrouvées. «J’ai revu une ancienne amie avec qui j’avais travaillé quand nous avions 16 ans. J’en ai 65 aujourd’hui, alors ça remonte. C’est toute la magie de ce lieu», s’enthousiasme Gilbert. À ses côtés, Félix, son petit-fils de 14 ans, fait ses premiers pas sur le site, mais sûrement pas les derniers. «J’ai des amis plus âgés qui m’ont déjà parlé du Picadilly. Je pense que j’irai tout seul quand je pourrai, parce que ça donne envie, c’est clair.»

Week-end intergénérationnel, l’évènement est également l’une des occasions où la jeunesse luxembourgeoise découvre la fête. «Beaucoup de jeunes viennent voir ce qu’il se passe ici, car le Picadilly a la réputation d’être un évènement où il faut venir au moins une fois. La majorité des adolescents et jeunes adultes du coin y passent leur première fête, puis reviennent lorsqu’ils sont plus grands», décrypte le président du syndicat.

Selon lui, l’ambiance conviviale de cette fête du vin, mais aussi fête du village, joue un grand rôle dans la fidélité de son public. Il estime que l’atmosphère qui y règne est introuvable ailleurs au Luxembourg. La preuve en est, l’édition 2024 a été une franche réussite. À peine terminée, Nico Vesque a déjà les yeux rivés sur la prochaine. «Comme chaque année, on va débriefer avec l’ensemble des acteurs qui ont participé à sa conception. On va réfléchir aux aspects que l’on peut améliorer pour que la fête soit encore plus belle. Il ne faut jamais trop s’avancer, mais on espère de tout cœur pouvoir organiser la 68e édition.»

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