Grand amoureux de la gent féline, Mehdi Mimèche souhaite ouvrir le premier bar à chats de Metz. Pour lancer son projet, il fait appel au financement participatif. Et espère récolter 5000 euros en 35 jours.
Ouvrir un bar à chats en terre grenat. L’idée n’est en soi pas nouvelle. Fin avril 2017, nos confrères du Républicain lorrain relataient l’histoire de Jimmy et Jérémie, deux Lorrains, déjà propriétaires d’un tel établissement à Lyon et qui souhaitaient s’implanter à Metz. Sauf que depuis, le projet est tombé à l’eau…
Originaire de Fameck, Mehdi Mimèche (33 ans) a entendu parler de ces bars à chats qui fleurissent à travers le monde. Ça a aiguisé sa curiosité. Et il a direct accroché à ce concept, tout droit venu du Japon (les fameux Neko Cafés). En gros, siroter un bon thé ou déguster une pâtisserie en caressant un chat. Et espère, via les vertus de la médiation animale, faciliter le contact entre les gens. « Lâchez un peu les téléphones, relevez la tête, offrez-vous un vrai moment de détente et de bonheur… dans un endroit où les félins sont rois. » Oui, Mehdi semble persuadé qu’un bar à chats a toute sa place en Lorraine. En tout cas, l’ouverture de son « Starbucks à la sauce féline » constituerait une grande première régionale.
« Depuis ma plus tendre enfance, les chats ont toujours occupé une place importante dans ma vie. Que ce soient Fifi, Toufa, Schmol ou Mouloud (NDLR : deux frères abandonnés qu’il a recueilli récemment)… Je joue avec eux, je les caresse, les câline. Et eux, en contrepartie, m’apaisent. Bref, ils m’apportent beaucoup de bonheur au quotidien. » Sans oublier Bouba, 8 ans, le minou tout mignon qu’il possède chez ses parents. D’ailleurs, pourquoi l’avoir prénommé de la sorte ? « Waouh, t’excite pas !, nous répond-il du tac au tac. C’est ni plus ni moins qu’un hommage au petit ourson de la série, pas au rappeur (il rit).» Une chose est sûre : le ronronnement intempestif de Bouba ne serait pas étranger à la bonne humeur communicative de son maître…
Un partenariat pour aider à l’adoption
Pour l’heure, Mehdi, as de la logistique dans une première vie, s’affaire. Il a déjà a dégoté un local, pas très loin du centre-ville de Metz. A pris contact avec la SPA pour sélectionner sept chats, exclusivement des femelles, qui seront tatouées, vaccinées, vermifugées et régulièrement suivies par un vétérinaire. « Pourquoi pas prendre un Maine Coon, un grand chat de race à poil long, haut sur pattes et avec une queue touffue, et un Sphynx, un chat sans poils, ça pourrait être sympa ? »
Début mai, il passera à Bar-le-Duc le Certificat de capacité pour les animaux domestiques. Il devra ensuite obtenir les autorisations nécessaires, élaborer un règlement intérieur, procéder à des aménagements pour être autorisé à ouvrir son bar à chats. Totalement engagé, il va également nouer un partenariat avec une association qui lutte pour la protection et la défense des chats, histoire de sensibiliser les gens à l’adoption. Et souhaite même lui reverser un pourcentage sur ses bénéfices. « Le ‘Chalon de thé’ pourrait ouvrir début juin. Là, j’attends encore des réponses… En tout cas, ça sera avant ou après les vacances », glisse-t-il prudemment.
Mais pour l’heure, son plus gros challenge, c’est de réunir des fonds ! « Si j’arrive à récolter 5000 euros en 35 jours via la plateforme KissKissBankBank, ça serait un énorme coup de pouce dans mon projet. Ça me permettrait de créer mon entreprise. »
Ismaël Bouchafra-Hennequin