Le groupe immobilier Cenaro, dans la tourmente pour des soupçons de fraude et d’escroquerie, a vu plusieurs de ses établissements perquisitionnés ce mercredi 1er février. Une enquête est en cours.
Il devait révolutionner le marché immobilier luxembourgeois. Pourtant, huit ans après son arrivée au Luxembourg, le glas a sonné. Le groupe immobilier Cenaro, qui s’est déclaré en faillite il y a seulement quelques jours, vient de subir plusieurs perquisitions au sein de ses établissements financiers luxembourgeois, mais aussi dans des bureaux et domiciles, notamment celui du fondateur et dirigeant du groupe immobilier, Christophe Chevallier.
C’est ce qu’a annoncé ce jeudi soir le parquet de Luxembourg, évoquant des chefs d’abus de confiance, d’escroquerie, de faux et d’usage de faux, d’abus de biens sociaux et de banqueroute frauduleuse. Les difficultés financières du groupe, révélées par Reporter début décembre, semblent donc avoir pris une tout autre tournure.
Pour rappel, Cenaro a vendu sur plan des centaines de logements et récolté des centaines de millions d’euros auprès d’investisseurs, alors même que les chantiers sont à l’arrêt et les caisses du groupe… vides, entraînant de facto, la faillite du groupe annoncée le 26 janvier dernier.
Toujours selon les informations de Reporter, le parquet a choisi de regrouper en un seul dossier les plaintes des acquéreurs, qui craignent ne pas avoir la livraison de leurs résidences dans les temps et des investisseurs, qui redoutent ne pas revoir leur argent.
Les agents de la police judiciaire ont procédé à l’arrestation d’une personne, qui a été interrogée par le juge d’instruction et placée en détention préventive. «Les perquisitions ont eu pour finalité la saisie d’objets utiles à la manifestation de la vérité, ainsi que d’importantes saisies patrimoniales», précise encore le parquet.
L’enquête «d’envergure» doit se poursuivre.
Sans surprise. Vraiment. La situation de surchauffe du marché immobilier ét le laissez-faire étatique créent un environnement propice pour ce genre de pratiques. Rien qu’en jetant un coup d’œil au LBR, on remarquera les montages financiers vertigineux qui sui constituent un cadre idéal pour des pratiques frauduleuses. Si ce n’est pour des raisons d’égalité, l’Etat devrait intervenir pour protéger les clients privés qui deviendront le dindon de la farce.