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Solidarité avec les femmes du monde entier


«So-so-so-solidarité, avec les femmes du monde entier!», scandaient vendredi, sur la place d'Armes à Luxembourg, les personnes mobilisées pour la journée internationale de Lutte pour les droits des femmes. (photo Fabrizio Pizzolante)

La plateforme «Journée internationale des femmes» s’est mobilisée vendredi sur la place d’Armes. Une Blanche-Neige revisitée était de la partie!

«So-so-so-solidarité, avec les femmes du monde entier!», scandaient vendredi, sur la place d’Armes à Luxembourg, les personnes mobilisées pour la journée internationale de Lutte pour les droits des femmes. Le message est clair et suivi de revendications affirmées. C’est à l’initiative de la plateforme «Journée internationale des femmes» (JIF), qui regroupe associations, partis politiques, ONG et divers foyers, que la foule s’est rendue à la gare, vêtue de mauve, puis a rejoint ladite place pour témoigner de sa solidarité à l’égard des femmes du monde entier… en dansant!

Le flashmob sur Disney

Et ce n’est autre que Blanche-Neige, incarnée par Line Wies, membre de la plateforme et élue déi Lénk à Esch-sur-Alzette, qui introduit la danse. Munie d’un balai, elle a raconté, à sa façon, l’histoire de Blanche-Neige, «cette jeune femme qui vivait dans une maison pourrie avec sept vieux malades dont il fallait s’occuper»… Blanche-Neige avait tellement de travail «qu’elle a fini en burn-out pendant lequel, naïvement, elle rêvait qu’un prince charmant viendrait la sauver», pour «finalement atterrir dans un château luisant dans lequel elle devait encore tout nettoyer»…

Sur la musique du grand classique Disney, nombreuses et nombreux sont celles et ceux qui ont donc suivi la cadence pour «se souvenir que même si au Luxembourg les choses vont mieux qu’ailleurs, il y a encore des choses à faire pour atteindre l’égalité», assure Line Wies. Les femmes battues, molestées, diminuées, sous-payées, non considérées «sont partout, même au Luxembourg, et pas seulement parmi les populations plus appauvries ou étrangères. La violence à l’égard des femmes, peu importe la forme qu’elle prend, existe d’ailleurs dans tous les milieux sociaux», explique Catherine Thinnes, vice-présidente de l’ASBL Femmes en détresse.

«C’est aussi une façon de montrer à nos voisines européennes qui sont en grève (NDLR : en Espagne), que nous les soutenons complètement», assure Milena Steinmetzer, de l’ASBL Laika.
«Nos priorités pour la prochaine mandature européenne sont la reconnaissance du vécu des femmes et des filles vivant aujourd’hui en Europe et la prise en considération de leurs besoins», explique Milena Steinmetzer.

Et au Luxembourg?

D’un point de vue national, les revendications sont multiples : «Les partis politiques doivent assurer une égale représentation des femmes et des hommes sur leurs listes des candidats.e.s. et accorder aux femmes un placement en tête de liste», peut-on lire dans un communiqué distribué pour l’événement. «Ils doivent aussi inclure l’égalité entre les femmes et les hommes en priorité dans leurs programmes électoraux. Il faut accorder une réelle visibilité à leurs candidates (médias, tables rondes etc.). Le gouvernement doit proposer des candidat.e.s en tant que commissaires de manière telle que la représentation égale des femmes et des hommes est assurée parmi les membres de la Commission européenne», poursuit le communiqué.

Pour Charles Margue, député déi gréng : «Il est important également que les hommes au quotidien se sentent concernés par la situation, dans leur façon de se comporter, dans l’éducation de leurs enfants. Ne serait-ce qu’en soutenant leurs projets pour leur personnalité et non en raison de leur genre! Mais il y a des progrès à faire, même s’il y en a déjà eu. La société et les institutions patriarcales persistent», dit-il.

Sarah Melis

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