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Tous les cardiologues du centre hospitalier du Nord veulent démissionner


Photo d'illustration

Fermeture temporaire de sa maternité, manque de main d’œuvre, pétition à la Chambre… Les problèmes s’accumulent au Centre hospitalier du Nord, qui va devoir désormais faire face aux départs de tous ses cardiologues d’ici à l’année prochaine.

C’est une information confirmée par le directeur général du CHdN, Paul Wirtgen, dans une interview accordée à nos confrères de RTL ainsi que par l’association des médecins et médecins-dentistes du Luxembourg : après les aléas des derniers mois autour de la fermeture de sa maternité, le centre hospitalier du Nord va devoir composer avec le départ de sept cardiologues de son service.

Les médecins ont en effet l’intention de résilier leur agrément à partir de l’année prochaine. Une perte importante pour le service cardiologie, qui compte actuellement… sept médecins. C’est simple, tous les cardiologues du service veulent claquer la porte.

Face à ce constat, le directeur général de l’hôpital a précisé sur RTL que des discussions seront amorcées avec les sept médecins à compter de la semaine prochaine. Le nœud du problème réside surtout dans le paiement des gardes et des astreintes : jusqu’ici, aucun accord n’a pu être trouvé entre la direction et les salariés.

«Les responsables politiques n’écoutent pas»

Pour l’AMMD, ces démissions ne sont pas une surprise. Elles étaient même «prévisibles et sont la conséquence directe d’une politique de santé ratée depuis des décennies, contre les intérêts des patients et contre les médecins», a fait savoir l’association des médecins via un communiqué ce vendredi après-midi.

Celle-ci, en plus de regretter la pénurie des personnels de santé qui touche le Luxembourg depuis quelques années, se désole également d’assister à un «exode régulier des médecins», qui ne saurait être comblé par le projet de loi soumis par la ministre de la Santé, Paulette Lenert : «ce projet ne résout aucun de nos problèmes, mais en crée de nouveaux.», tacle-t-elle.

«Les responsables politiques n’écoutent pas ceux qui se font de plus en plus rares et s’enfuient. La surcharge de travail des médecins due aux services dans les cliniques s’aggrave de plus en plus. Même si les astreintes n’ont jamais été indemnisées, ce qui est déjà un scandale en soi, c’est surtout un problème structurel. Mais ce n’est pas pris en compte par la politique».

Un commentaire

  1. patient à risque

    et les patients??? ils vont ou??? on les laisse crever ???