Aussi bien l’Association luxembourgeoise des journalistes (ALJ) que le Syndicat des journalistes du Luxembourg (SJ-L) ont tendu à condamner l’arrestation du rédacteur en chef du journal critique Cumhuriyet en Turquie.
« On ne peut plus continuer à regarder sans rien faire », lance ainsi l’ALJ, qui au même titre que le SJ-L appelle le gouvernement luxembourgeois et plus particulièrement le Premier ministre, Xavier Bettel, et le ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, à intervenir auprès des autorités turques pour obtenir la libération des journalistes interpellés.
L’ALJ lance également un appel dans ce sens au Conseil de l’Europe. « Ces nouvelles interpellations et perquisitions démontrent que le président Erdogan ne tolère plus aucune opposition », constate amèrement l’ALJ. « La campagne du président Recep Tayyip Erdogan contre une presse libre et critique se poursuit », souligne de son côté le SJ-L, qui rappelle que plus de 130 journalistes turcs sont actuellement incarcérés, souvent pour des raisons « farfelues », complète l’ALJ.
Ces attaques contre la liberté de presse, conjuguées à la volonté de réintroduire la peine de mort, sont pour le SJ-L autant de raisons pour cesser toute négociation pour l’adhésion de la Turquie à l’UE. « Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, doit clairement prendre position en faveur de la liberté de la presse, de l’Etat de droit et de la démocratie », conclut le Syndicat des journalistes. « Il est grand temps que l’Europe réagisse enfin différemment », souligne l’ALJ pour conclure son communiqué.
D.M.