Le eGovernment Benchmark de la Commission européenne, qui compare les offres de services publics numériques de chaque pays, vient de publier son classement 2022. Avec un score de 87 %, le Luxembourg se positionne sur la 3e marche du podium.
Si le Grand-Duché peut faire mieux en matière d’économie et de société numériques selon le Digital Economy and Society Index de la Commission européenne, cette même Commission vient de publier un autre classement plus favorable au Luxembourg.
L’édition 2022 du eGovernment Benchmark, qui compare la maturité des services publics numériques de 35 pays (États membres de l’Union européenne, pays candidats, pays membres de l’EFTA et Royaume-Uni), place le Luxembourg à la 3e place, en compagnie Malte et de l’Estonie sur le podium.
Basée sur 48 questions répartie sur quatre critères, le classement est déterminé par un score exprimé en pourcentage. Si la moyenne de l’Union européenne se situe à 67 %, le score du Luxembourg monte à 87 %. « Je me réjouis de cette reconnaissance internationale des efforts fournis par le Luxembourg en matière d’eGovernment », s’est félicité Marc Hansen, ministre délégué à la Digitalisation.
L’accent mis sur la transparence
Le Luxembourg se distingue notamment dans la catégorie « user centricity » (« orienté utilisateur »). Celle-ci concerne la disponibilité des services publics en ligne et la facilité des démarches face à son ordinateur, sa tablette ou son smartphone.
Le critère « transparence », qui analyse dans quelle mesure les instances publiques fournissent des informations claires sur les services fournis ainsi que sur la manière dont les données personnelles des citoyens sont traitées, fait lui aussi partie des points forts du Grand-Duché qui obtient 88 %.
La dimension « facteurs clés » s’intéresse quant à elle aux outils technologiques mis en place pour la prestation de services d’eGovernment en ligne. Ici le Luxembourg s’en tire un peu moins bien avec un score de 76 % et perd trois places au classement.
Enfin la partie « services transfrontaliers » regarde avec quelle facilité les citoyens étrangers peuvent accéder et utiliser les services en ligne et quels mécanismes de soutien sont mis en place à destination des utilisateurs transfrontaliers. Le Grand-Duché obtient un score de 90% tandis que la Commission européenne souligne son rôle de précurseur en la matière.
Trois défis à relever pour l’Europe
Au niveau européen, la Commission note que les administrations ont poursuivi la numérisation de leurs services pendant la pandémie de Covid-19 mais qu’elles ne peuvent aujourd’hui relever ce défi seules. Elles ont besoin des unes des autres ainsi que de leurs usagers et ce, tout en synchronisant la numérisation des services publics. Compte tenu des forces et des faiblesses de l’Europe, trois grands défis sont à relever :
- Repenser l’utilisateur pour mieux prendre en compte la variétés des profils et mieux répondre aux besoins de chacun, en particulier les personne sen situation de handicap.
- Réorienter le parcours de l’utilisateur, les évènements de la vie des citoyens impliquent souvent des services de plusieurs entités gouvernementales. Des réseaux structurés sont donc nécessaires pour les accompagner tout au long de leur parcours.
- Renforcer l’ambition d’interopérabilité. Administrations publiques, fournisseurs IT et entreprises innovantes sont invités à promouvoir l’échange de données interopérables, afin de fournir davantage de services de manière proactive.