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[Sélection nationale] Supporters des Rout Léiwen : stop ou encore ? Plutôt… encore


Luc Holtz avait négocié une trêve après la défaite contre le Bélarus, en septembre. (Photo : gerry schmit/editpress)

Quel rapport le public de la sélection entretient-il avec une équipe qui a connu une année 2024 jusque-là atroce ? La FLF table sur une union sacrée!

Cela faisait longtemps qu’on n’avait plus vu la FLF faire de la retape pour remplir le stade de Luxembourg. Il y a une petite quinzaine de jours, puis encore en fin de semaine dernière, à Mondercange, on a jugé utile de rappeler au public qu’il restait pas mal de billets en vente pour les réceptions de la Bulgarie et de l’Irlande du Nord.

«Pas mal» de billets, doux euphémisme : à deux semaines de l’évènement, il restait, donc, 2 000 sièges disponibles pour le match de vendredi et 2 500 pour celui de lundi. Après que le stade de Luxembourg a affiché complet pratiquement à chaque rencontre des éliminatoires de l’Euro-2024, on s’est pris à se demander si Raymond François, patron du groupe des supporters des Compadres Trideca, qui avait ouvertement demandé à voir si la fidélité du public luxembourgeois «survivrait à une vague de mauvais résultats», n’avait pas tapé dans le mille. Et que la réponse était donc… non.

Et puis un simple coup de téléphone à destination du CFN, hier, a suffi à rassurer les Rout Liéwen sur leur cote de sympathie auprès des fans, après une année 2024 plutôt horrible jusque-là. Entre l’élimination en demi-finale de barrages de la Nations League en Géorgie (2-0) au mois de mars, deux amicaux très compliqués contre la France et la Belgique (deux fois 3-0 sans jamais exister offensivement) en juin et une nouvelle campagne de Nations League atroce en septembre (deux défaites) et seulement rassurante sur la mentalité en octobre (deux nuls), mais aussi pas mal d’histoires en coulisses qui font désordre (une nouvelle mise à l’écart pour Gerson, l’impasse de Barreiro l’été dernier, le clash monumental Chanot-Holtz la semaine passée) il y avait matière à perdre du crédit.

Or après recalcul des derniers sésames écoulés ces derniers jours, la FLF assure qu’on ne devrait pas être loin de faire le plein contre la Bulgarie et qu’on sera de toute façon bien au-dessus des 7 000 spectateurs. Autre certitude fédérale : si victoire il y a vendredi, la réception des Nord-Irlandais trois jours plus tard devrait aussi se rapprocher des standards habituels, d’autant que les 1 100 places allouées aux visiteurs ont trouvé preneurs, sur l’«Île».

On était quand même sur du 8 520 de moyenne

Le supporter luxembourgeois serait-il en train de faire preuve d’une extraordinaire fidélité au moment tout aussi important qu’au moment où le pays pouvait rallier l’Euro-2024? Il faudrait voir à ne pas mésestimer la relation profonde qui s’est tissée entre cette sélection et son public. Lors de la dernière campagne, ils ont été 8 520 en moyenne à se déplacer au stade pour assister aux éliminatoires les plus époustouflants jamais réalisés par la FLF.

L’usure aidant, c’était 6 820 personnes «seulement» (ou «tout de même») qui s’étaient pressées dans les travées pour la venue du Bélarus en septembre. Et étaient repartis extrêmement déçues. Sauf que sur les deux prochains matches, c’est sa peau en Ligue C, que joue le Grand-Duché. Et qu’en prenant le temps de redire l’attachement de son équipe notamment au M-Block, qui avait sifflé le manque d’empressement des Rout Léiwen à venir les saluer à Belfast le 5 septembre dernier, Luc Holtz n’a pas raté l’occasion de lui faire tenir un rôle central dans la construction de cette génération.

Bénéficier de ce soutien populaire, vendredi et lundi, est sans doute une condition essentielle pour réaliser les exploits nécessaires à la survie du football luxembourgeois. Mais en cas d’échec, qu’en restera-t-il, pour les éliminatoires du Mondial-2026?