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[Sélection nationale] On fera comment, sans les 35,83 km/h de Bohnert ?


Ce sera plus dur de faire sans sa vitesse de croisière. Kolasinac peut en témoigner.

Face à la fusée Mbappé, avoir une mobylette sur le terrain, mercredi soir, n’aurait pas été du luxe. Problème : elle est cassée. Et son forfait effectif depuis vendredi.

Où jouera Kylian Mbappé contre les Roud Léiwen, mercredi, à Saint-Symphorien ? Couloir ou axe ? Et surtout, qui aura-t-il en face de lui ? La plupart des joueurs luxembourgeois ayant déjà affronté le futur ex-Parisien en viennent fatalement à cette évidence qu’une prise à deux, voire à trois, est la seule solution viable. Mais cela, c’est sans doute vrai quand on n’a pas de joueur assez vif dans son effectif pour contrer l’un des garçons les plus rapides du football mondial. On se souvient par exemple des difficultés éprouvées par l’attaquant tricolore face à l’ultra-véloce défenseur anglais Kyle Walker, lors du dernier Mondial, à l’occasion du choc entre les Bleus et les Three Lions (2-1). Or le Luxembourg, lui, a Florian Bohnert.

Bohnert qui fut, un temps, repositionné dans l’axe en Corse justement pour sa rapidité. Régis Brouard voulait s’en servir dans ce rôle et justement pour ses qualités de vivacité. Et depuis, «Flo» connaît également, l’axe. Ce qui aurait été idéal aussi en fonction du positionnement du futur Merengue.

Septième joueur le plus rapide de L2

Cette saison, l’ancien Niederkornois a fait parler de lui à Bastia : il a été chronométré à 35,83 km/h sur un match de Ligue 2, ce qui en a temporairement fait le 7e joueur le plus véloce de la division. C’est rapide. Très rapide. Moins qu’un Mbappé qui a déjà flirté avec les 38 km/h mais assez pour l’embêter très concrètement.

Sauf que depuis le 17 mai, Bohnert n’avait pas encore refoulé les terrains à la suite d’une entorse de cheville (il était sorti à l’heure de jeu, contre le Paris FC, lors de la dernière journée de la saison de Ligue 2). Et en fin de semaine, il se demandait s’il pourrait honorer cet immense choc de sa présence. La perspective était dommageable pour la sélection avant même l’officialisation de son absence, actée par la FLF vendredi après-midi, mais aussi pour le joueur, dont la partie paternelle de la famille est française, de Serémange-Erzange exactement. «Quand j’étais petit, une fois par mois environ, on allait manger chez mes grands-parents. J’étais le petit cousin luxembourgeois. Mon frère et moi, on montait au grenier, on déballait des vieux jouets de cartons et on s’amusait pendant que les grands discutaient. En France, j’ai de grands souvenirs d’enfance.»

Il aurait aimé y ajouter un grand souvenir d’adulte. Saint-Symphorien aurait pu le lui fournir facilement, d’autant plus que la branche française de sa famille, pourtant «pas très foot», sera dans les travées («Je me demande pour qui ils seront. Il faudra que je pense à le leur demander») et que tous ses coéquipiers de Bastia, ceux qui le charrient sur son «accent du Nord», seront devant leur écran. Construire une nouvelle étape de son épatante ascension face à Mbappé avant son transfert officiel au Real Madrid aurait été un moment unique. Se faire sa propre pub à la télé et dans tout l’Hexagone alors qu’il lui reste trois ans de contrat à Bastia, était aussi une opportunité à ne pas manquer. Encore fallait-il, pour ça, qu’il remette la cheville à l’entraînement. Raté…

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