Le Grand-Duché peut ne pas marquer de point dans une campagne pour la première fois depuis 2005 et les éliminatoires du Mondial-2006.

Les Rout Léiwen ont une semaine pour éviter de faire un bond de près d’un quart de siècle en arrière, en signant la première campagne à zéro point inscrit depuis les éliminatoires du Mondial-2006, campagne de l’infamante double défaite (deux fois 3-0) contre le Liechtenstein. Planent, au-dessus de ce souvenir, de terribles images, un goût amer et la sensation d’une autre époque.

Oh, pour cette génération 2025 dont on sait qu’elle conserve un avenir prometteur, cela n’aurait pas du tout la même portée, au sens où exister dans un groupe de quatre dont on reste le petit outsider, fait que ce genre de performance peut vous pendre au nez si rien ne tourne bien. Mais faire zéro point, là, d’ici lundi, entre la venue de la puissante Mannschaft et le déplacement à Belfast où les choses n’ont tourné bien ni en 2019 (1-0) ni en 2024 (2-0) enverrait un signal décevant après la campagne de Nations League 2024-2026 ratée et pour laquelle il faudra encore disputer un barrage contre Malte, en mars, afin de ne pas être rétrogradé en Ligue D.

 Jeff Strasser tout en humilité

La dynamique, depuis 2006, était pourtant tellement réjouissante… Sur les éliminatoires de Mondial ? 5 pts en 2010, 6 en 2014 et 2018, 9 en 2022 avec pourtant moins de rencontres à disputer que lors des trois éditions précédentes. Sur les éliminatoires de l’Euro? 3 pts en 2008, 4 pts en 2012, 2016 et 2020, et carrément un record de 17 en 2024. Il s’agissait alors, de groupes à cinq ou six nations, voire sept lors des éliminatoires de l’Euro-2008. Cela explique en partie la performance globale de ces deux derniers mois.

 Jeff Strasser, pour rester dans une forme d’humilité mesurée au plus juste du raisonnable, a concédé jeudi dernier qu’avec de la réussite, ses joueurs devraient «compter… deux points» au moins dans cette campagne. On aurait plutôt dit quatre. Mais il reste 180 minutes pour en prendre au moins 1. Même si ça n’est que cosmétique, cela matérialiserait le fait que non, ce n’est pas le retour du néant.