Ultra-dominateur en première période mais un peu moins fringant après le repos, le Luxembourg a été douché sur la seule occasion nette de la Slovaquie et perdu sa petite finale du groupe J (0-1), ce lundi au stade de Luxembourg. Il faudrait un miracle pour se qualifier directement pour l’Euro-2024.
La victoire n’était pas impérative, «simplement» souhaitable, un nul n’était pas un mauvais résultat non plus dans l’esprit de Luc Holtz, mais c’est le pire des scénarios qui s’est produit ce lundi soir au stade de Luxembourg pour les Roud Léiwen, face à la Slovaquie : une défaite frustrante, sur le plus petit des scores, qui anéantit quasiment leurs chances de qualification directe pour l’Euro-2024, à deux journées de la fin de la campagne qualificative. C’est peu dire, pourtant, que les équipiers de Laurent Jans pouvaient espérer mieux.
A Gasperich, la première période luxembourgeoise s’est achevée comme elle débuté : par une petite frayeur, incarnée par un centre du vétéran Pekarik (36 ans) passé dangereusement devant le but (4e, 45e). Le signe que la Slovaquie a dominé d’un bout à l’autre de la mi-temps? Que nenni! Entre-temps, les Roud Léiwen ont assez largement maîtrisé leur sujet, emballé la partie et arrosé la cage slovaque, sans pour autant trouver la faille.
Onze tentatives et un penalty annulé en 45 minutes
De la première banderille posée par Gerson Rodrigues, passée à côté (9e), à cette tentative en angle fermé de Sinani déviée en corner (39e), les hommes de Luc Holtz ont pris leur chance pas moins de onze fois dans le premier acte, dont quatre pour le seul Gerson… mais ils n’en ont cadré qu’une, oeuvre justement du n°9, repoussée au sol par Dubravka (24e).
Avant cela, Olesen avait mal smashé de la tête un centre parfait du gauche de Jans (13e), Sinani fait lever les supporters luxembourgeois pour rien, sa frappe rasante du droit ayant fini dans le petit filet extérieur (19e) et, surtout, José Maria Sanchez, l’arbitre espagnol de la partie, avait annulé – avec l’aide la VAR – un penalty gratté par Barreiro sur l’une de ses multiples projections et le carton jaune infligé à Vavro (21e).
Après cela, Jans a encore fait planer la menace (32e), mais aussi écopé d’un jaune qui le privera de la réception de la Bosnie le mois prochain, comme Vincent Thill juste avant lui… sur une action où Thill lui-même s’était fait balancer au-dessus des panneaux publicitaires et ouvrir l’arcade.
Dubravka écoeure Gerson Rodrigues
Frustrant? Pas autant que de rentrer aux vestiaires à 0-0 après une telle production et face à une Slovaquie si attentiste et si peu dangereuse, sorti de cette frappe lointaine et flottante de Skriniar, captée en deux temps par Moris (36e). On était en droit d’en attendre plus du favori présumé à la deuxième place du groupe J, Francesco Calzona le premier, et le speech du technicien italien à l’entracte a eu le mérite de regonfler un peu la «Repre».
Plus entreprenante en deuxième période, à l’image de ce coup franc bien enroulé et cette frappe lourde de Suslov qui ont fui le cadre (56e, 69e), la Slovaquie a surtout tiré profit de la baisse de régime luxembourgeoise, prévisible au vu de la débauche d’énergie du premier acte. Plus prompt que Jans sur un centre parfait de la gauche signé Hancko, l’entrant Duris a crucifié Moris de près et concrétisé cette montée en puissance (0-1, 77e).
Rageant, comme cette superbe parade de Dubravka, qui a privé Gerson de l’égalisation (80e) comme il l’avait empêché d’ouvrir le score, de l’angle droit de la surface (58e). Du bout des gants, le portier de Newcastle a sorti le ballon de sa lucarne, et préservé l’avantage d’une Slovaquie qui est repartie du stade de Luxembourg avec cinq points d’avance (16 contre 11) sur le Luxembourg. Pour espérer voir l’Euro-2024, les Roud Léiwen devront très probablement en passer par les barrages, en mars.
Simon Butel