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[Sélection nationale] Belfast, ici tout (re)commence


Venu accompagné de Mathias Olesen en conférence de presse d’avant-match, Luc Holtz ne s’attend pas à une partie de plaisir au Windsor Park de Belfast.

C’est en Irlande du Nord que le Luxembourg lance ce jeudi soir sa nouvelle campagne de Ligue des nations, avec l’espoir d’y poursuivre sa progression et de tourner pour de bon la page de la Géorgie.

Voici donc revenu le temps des matches à enjeux et, avec eux, celui des attentes envers les Roud Léiwen, bien trop abattus en mars après leur défaite en Géorgie pour qu’on puisse attendre quelque chose d’eux contre le Kazakhstan, qu’ils ont pourtant renversé avec beaucoup de caractère et de brio (2-1) dans la foulée, et bien trop désarmés en juin pour que puisse être espéré un immense exploit en France ou en Belgique (défaites 3-0), deux participants – et favoris – de l’Euro-2024 à qui ils ont tout de même opposé une honorable résistance, malgré des moyens très limités.

Compte tenu de la douzaine d’absents et du caractère amical de ces parties, les Bleus et les Diables rouges n’étaient assurément pas les adversaires idéaux – pas plus que le Kazakhstan – pour exorciser le traumatisme de Tbilissi, cette demi-finale des barrages de l’Euro-2024 perdue dans des circonstances pour le moins frustrantes.

C’est donc dès aujourd’hui en Irlande du Nord, dimanche (15 h) face au Bélarus et ces deux prochains mois, au long de leur 4e campagne de Ligue des nations, que sera jugée la capacité des hommes de Luc Holtz à chasser, dans leurs têtes et celles de leurs fans, les fantômes de Tbilissi, et à poursuivre leur emballante ascension des dernières années.

Promu de Ligue D à l’issue de la première édition de la compétition (2018/2019), deuxième de son groupe de Ligue C avec 10 puis 11 points (soit un de moins seulement que la Turquie, promue) lors des deux suivantes (2020/2021 et 2022/2023), le Luxembourg fait un candidat tout désigné à la montée en deuxième division continentale, que fréquente cette saison un poids lourd relégué de Ligue A, l’Angleterre, finaliste de l’Euro en juillet.

Y parvenir dépendra «de pas mal de détails», d’après son sélectionneur dont l’objectif officiel n’est pour l’heure que de «prendre un maximum de points», mais la bonne nouvelle, dans cette optique, c’est que la 2e place ne sera plus nécessairement celle du con, puisqu’elle donnera accès à un barrage d’accession (face à un 3e de Ligue B) qui sera disputé en mars.

«Ça va vraiment être un défi de rivaliser»

La mauvaise, c’est qu’en dehors peut-être du Bélarus, tout le monde, dans ce groupe 3 fort homogène qui comprend aussi la Bulgarie, peut nourrir la même ambition que les Roud Léiwen. À commencer par les Nord-Irlandais, hôtes ce soir au Windsor Park de Belfast d’un duel que le sélectionneur a immédiatement désigné, jeudi dernier en conférence de presse, comme «le plus dur» des six matches que le Luxembourg aura à disputer durant cette campagne. Et pas seulement parce que la «Green and White Army», comme toute équipe britannique qui se respecte, met traditionnellement beaucoup d’«intensité» et de «physique» à la maison.

Seule équipe de cette poule à avoir récemment disputé une compétition internationale, à savoir l’Euro-2016 (la dernière participation de la Bulgarie remonte à 2004), ce qui lui avait valu de finir l’année en 32e position du classement FIFA avant d’atteindre la 24e place en 2017, l’Irlande du Nord est rentrée dans le rang, ces dernières années.

Classée deux fois dernière de Ligue B (elle avait été maintenue grâce à la refonte des divisions) sans gagner le moindre match à ce niveau, elle n’a ensuite fini que 3e (derrière la Grèce et le Kosovo) d’un groupe de Ligue C où elle s’est révélée incapable de battre Chypre, et n’a laissé que Saint-Marin derrière elle (5e sur 6) lors des éliminatoires du dernier Euro, malgré un tirage ouvert (Danemark, Slovénie, Finlande, Kazakhstan).

«En reconstruction», sous la houlette de l’homme qui l’avait justement emmenée en France, Michael O’Neill (revenu en décembre 2022 à un poste qu’il avait occupé de 2011 à 2020), elle n’en est pas moins constituée quasi exclusivement de joueurs évoluant en Angleterre, avec tout ce que cela suppose d’aptitudes «dans les duels, le pressing et le contre-pressing».

Et pour certains en Premier League, le championnat le plus compétitif, sinon intense, du monde. La «grosse motivation» et l’insouciance de son effectif juvénile mais «très bien équilibré», sa «qualité offensive», que le score final de son dernier match (2-0 contre Andorre) ne dit pas, et les principes de jeu intéressants de son sélectionneur font aussi dire à Luc Holtz que «ça va vraiment être un défi de rivaliser avec cet adversaire». Et un acte fondateur ?

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